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FOOTBALL AU FASO : « Si on devait continuer avec le système que propose Sita Sangaré, le football va mourir dans les régions », Bertrand Kaboré, candidat à la présidence de la FBF

dimanche 6 novembre 2016


Candidat au poste de président de la fédération burkinabè de football (FBF), Bertrand Kaboré croit à ses chances et veut se positionner comme une alternative crédible pour « révolutionner » le sport roi à travers tout le pays. Entré en disgrâce en septembre dernier avec Sita Sangaré, jusque là président et candidat à sa propre succession, Bertrand Kaboré est un ancien joueur et entraineur de football. Rencontré le 2 novembre 2016 dans la soirée, il évoque les raisons profondes de sa démission du secrétariat général de la FBF, ses ambitions, les grands axes de son programme et les actions urgentes qu’il compte mettre en œuvre s’il était élu à la présidence de l’instance dirigeante du football burkinabè le10 novembre prochain.

TOUTE INFO : Bertrand Kaboré, qu’est ce qui a pu motiver votre démission du poste de secrétaire général de la FBF ?

Bertrand Kaboré : Depuis le 4 août 2016, le président de la Fédération burkinabè de football (FBF) a tenu des propos injurieux à l’endroit des membres du comité exécutif. Vous vous rendrez compte que beaucoup ont démissionné. Personnellement, j’ai estimé que cette attitude inacceptable et irrespectueuse ne me permettait plus d’être en phase avec le président. Par ailleurs, il a pris des décisions unilatérales qui m’empêchaient de faire mon travail. En clair, il avait l’intention de me pousser à démissionner pour ne pas me porter ombrage.

Vous auriez dû faire table rase et continuer d’occuper votre poste de Secrétaire général au nom de l’intérêt général !

C’est moi qui ressentais les frustrations et les difficultés. Certainement que quelqu’un d’autre aurait pu en supporter cela.

Vous êtes désormais candidat au poste de président de la Fédération burkinabè de football, quels sont les grands axes de votre programme ?

Nous allons faire une révolution dans le domaine du football. J’ai constaté avec ma petite expérience que tous ce que nous avons tenté jusqu’à présent n’a pas permis de sortir le football burkinabè de ses difficultés. Je me propose de révolutionner le milieu en faisant ce qu’on appelle « une refondation » du championnat afin de permettre aux différentes régions du Burkina Faso de se sentir concernées. Si vous observez bien, les pays où le football marche bien, ce sont les pays où ils ont réussi à trouver une formule où toutes les régions du pays sont impliquées dans le championnat. Nous nous allons alors refonder le championnat afin d’éviter que ce ne soit entre Ouagadougou et Bobo Dioulasso où se disputent le championnat. Quand vous constatez aujourd’hui, vous conviendrez avec moi que sur treize (13) régions du Burkina Faso, il n’y a que quatre (4) qui sont impliquées dans le championnat. Et quelqu’un me faisait la remarque que c’est le chemin de fer -Banfora, Bobo Dioulasso, Koudougou et Ouagadougou-

Dans le cadre de cette campagne pour l’élection à la présidence vous avez sans doute sillonné quelques localités du pays, quelle est la réalité des clubs de football burkinabè ?

Il faut dire que c’est la misère, le désarroi et surtout le découragement que l’on constate. Si on devait continuer encore pendant quatre (4) ans avec le même système que Sita Sangaré propose, je pense que le football va mourir définitivement dans les régions du Burkina. Il est temps pour les uns et les autres de se ressaisir. Je crois que les acteurs du football ont bien compris que l’heure n’est plus d’aller voter pour son ventre, mais c’est de voter surtout pour un véritable changement structurel, organisationnel et surtout par rapport à la mentalité.

Changement structurel et organisationnel qui laisse entendre votre capacité de mobilisation de ressources financières ; comment Bertrand Kaboré s’y prendra pour avoir ces fonds au bénéfice des clubs ?

En la matière, il faut dire qu’il y a des fonds existants. Nous avons fait l’évaluation de notre budget qui s’élève à huit (8) milliards pour les quatre (4) ans. Actuellement, je peux dire que nous ne sommes pas loin de ce chiffre. Ce qui reste à compléter n’est pas grand-chose. Et pour mobiliser ces ressources, il y a d’abord la mobilisation au niveau interne ; il va falloir renforcer la capacité du service marketing. Aussi, nous avons promis la création d’une chaine de télévision et de radio qui va servir un peu de support publicitaire. Après, nous allons aller au niveau international où il y a des possibilités d’avoir ces fonds.

Certaines langues disent que les clubs de football burkinabè sont à l’image de l’équipe nationale. Etes-vous de cet avis ?

Beaucoup de gens critiquent le fait qu’on mise beaucoup sur l’équipe nationale et on oublie les clubs à l’intérieur. Pendant notre mandat, nous allons veiller à ce qu’il y ait un équilibre acceptable entre l’investissement qui est fait au niveau de l’équipe nationale et qui sera fait au niveau des clubs. Pour nous, c’est lorsque les clubs sont solides au niveau national que nous pouvons émerger et avoir une équipe nationale qui soit rayonnante et compétitive.

Bertrand Kaboré président de la Fédération burkinabè de football (FBF), quelles seront vos trois premières actions dans l’urgence ?

La première action dans l’urgence, c’est la convocation des états généraux du football burkinabè. En effet, nous avons promis et prévu des réformes qui vont demander qu’il y ait un consensus national car on ne pourra pas donner une vraie orientation révolutionnaire au football burkinabè si les autorités politiques, administratives ne sont pas impliquées dans cette direction. Deuxième chantier, ce sera la refondation du championnat pour permettre de partir directement sur la nouvelle manière de désigner les meilleures équipes dans les régions. Cela leur permettra de participer à une super-division. La mise en place de la compétition de la petite catégorie sera notre troisième chantier. En effet, cette compétition est souvent considérée comme un périphérique dérisoire ; à la limite on organise cela à la sauvette au mois de juillet-aout. Dorénavant, nous allons organiser cette compétition en temps opportun.

Votre commentaire sur l’un de vos adversaires, Amado Traoré, dont l’expiration de la carte d’identité poserait problème pour la validation de sa candidature ?

J’ai toujours refusé de me prononcer sur la question car moi-même je suis juriste de formation. Je souhaite donc laisser épuiser les différentes voies de recours et après nous pouvons faire les commentaires.

Votre message à l’orée de cette élection du président de la fédération burkinabè de football ?

Je voudrais saisir l’opportunité pour interpeller les dirigeants, les votants, à ne pas se laisser berner, ni se laisser acheter pour faire un vote qui va nous amener vers l’échec. Le colonel Sangaré a peut-être fait de bonnes choses mais il n’est plus habilité à conduire notre football parce qu’il a atteint les limites de ce qu’il avait à proposer. Il va falloir que nous anticipions pour empêcher que le football soit dans l’abime avant de nous réveiller. Je souhaite que les votants me donnent leur confiance car je suis un homme engagé et qui a une bonne connaissance du milieu footballistique. Je vais apporter un changement concret.

Propos recueillis par
Aziz Tiendrébéogo et Amidou Kabré

TOUTE INFO, Quotidien burkinabè en ligne