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BURKINA FASO : le syndicat des administrateurs civils annonce un sit-in de 72 heures et une grève de 72 heures

lundi 2 octobre 2017


ADMINISTRATEURS CIVILS : Un sit-in de 72 heures et une grève de 72 heures pour la prise en compte de leurs préoccupations

Le Syndicat national des administrateurs civils, des secrétaires et adjoints administratifs du Burkina Faso (SYNACSAB) était face à la presse le samedi 30 septembre 2017. Au menu des échanges, le bilan de la mise en œuvre de la plate-forme revendicative du syndicat plus d’un mois après la suspension de son mot d’ordre de grève des 26, 24 et 28 juillet 2017.

Depuis quelques semaines déjà, l’on a constaté une baisse des sit-in et des grèves dans l’administration publique. Il semble que cela n’est que de courte durée car l’horizon dès le début de ce mois d’octobre commence à s’assombrir. En effet, si les 26, 24 et 28 juillet 2017, le Syndicat national des administrateurs civils, des secrétaires et adjoints administratifs du Burkina Faso (SYNACSAB) avait suspendu son mot d’ordre de grève, il va finalement l’observer dès le début de ce mois d’octobre après un sit-in de 72 heures qui va débuter du mercredi 4 pour se terminer au vendredi 6 octobre 2017. L’information a été donnée par le secrétaire général du syndicat Adama Bidiga. La raison de ce revirement de situation selon lui, c’est la non prise en compte des préoccupations inscrites dans la plate-forme revendicative du syndicat par les autorités compétentes. Plus d’un mois donc après la suspension dudit mot d’ordre de grève, il fait le bilan de la mise en œuvre de ladite plate-forme. Il relève donc dans son bilan, la mauvaise volonté des autorités de se pencher sur leur situation. A l’en croire donc, la loi portant institution d’un corps préfectoral au Burkina Faso n’est toujours pas adopté. C’est de même pour ce qui est du décret portant modalités d’exercice de la fonction du secrétaire général de collectivité territoriale a-t-il soutenu. Il confie que le décret 216-1142/PRES/PM/MATDSI portant organisation du gouvernorat, du haut-commissariat et de la préfecture n’est toujours pas opérationnalisé ; avant de confirmer que pour ce qui concerne l’extension au niveau déconcentré du décret portant fixation des indices des chefs de circonscriptions administratives et assimilés, à la prise en compte des astreintes particulières des administrateur civiles, à la gestion de l’Etat civil par le corps des administrateurs civils dans les ambassades et consulats du Burkina Faso, à l’adoption d’un plan de carrière des agents, etc. c’est un silence qui est servi au SYNACSAB. Le secrétaire général est également revenu sur la construction et l’équipement des gouvernorats, des hauts commissariats et des préfectures ; l’instauration de la flotte téléphonique au profit de tous les chefs de circonscriptions administratives ou encore du rehaussement de la dotation en carburant de ces derniers qui sont restés sans réponse. C’est donc autant de préoccupations qui sont restées sans solution, qui justifient la reprise des protestations du syndicat ; qui commence à douter de la réelle volonté du gouvernement à restaurer l’image du corps des administrateurs a souligné Adama Bidiga. Il explique qu’en guise de protestation contre la lenteur dans la prise en compte des préoccupations de ses membres, le SYNACSAB observera un sit-in de 72 heures pour compter du mercredi 4 au vendredi 6 septembre2017, dans les gouvernorats, les hauts commissariats et l’immeuble du Faso pour les militants qui sont dans la capitale. Se faisant plus menaçant, il soutient que ce sit-in sera suivi d’une grève de 72 heures si le syndicat n’obtient pas satisfaction.

Il est important de rappeler qu’avant de clore ses propos, le secrétaire général Adama Bidiga s’est insurgé contre l’agression du secrétaire général de la mairie de Tensobentenga par le premier adjoint au maire de ladite commune et exige que des sanctions soient prise à l’encontre de ce dernier qui selon ses dires n’est pas à son premier forfait. Il a également dénoncé ce qu’il qualifie de nominations de complaisance et celles qui sont faite sans consultation préalable des promus ; également la gestion très opaque toujours selon ses mots, des fonds alloués au fonctionnement des circonscriptions administratives. Bien d’autres dénonciations ont été faites par le principal conférencier du jour qui a invité ses camarades à une lutte de l’ensemble du corps afin d’obtenir gain de cause.
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Thierry KABORE