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JOURNEE INTERNATIONALE DE LA PAIX : Une marche des anciens combattants burkinabè, veuves, orphelins, victimes de guerre

samedi 21 octobre 2017


Jeudi 19 octobre 2017 à Ouagadougou.

L’Association unique des anciens combattants, anciens militaires, veuves, orphelins et victimes de guerre du Burkina Faso (AUACAMVOVG) a marché pour la paix au Burkina Faso et dans le monde. C’était lors de la commémoration en différé la journée internationale de la paix célébrée le 21 septembre de chaque année.

Ils sont des anciens combattants, ils ont connu la guerre et ils connaissent les conséquences qui découlent d’une guerre. Depuis qu’ils sont à la retraite, et regroupés au sein de l’Association unique des anciens combattants, anciens militaires, veuves, orphelins et victimes de guerre du Burkina Faso (AUACAMVOVG), ils œuvrent activement pour faire de ce monde en général et du Burkina Faso en particulier un havre de paix. C’est dira-t-on la mission que l’association s’est assignée. Elle a donc œuvré à la réussite de cette quête ce jeudi 19 octobre 2017 à travers la marche dénommée « Marche mondiale pour la paix », qu’elle a initiée pour commémorer en différé la journée internationale de la paix célébrée le 21 septembre de chaque année. Il s’agit en effet d’une initiative qui ne laisse pas indifférent, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Jean Claude Bouda qui a déclaré que la préservation de la paix dans le monde apparaît de plus en plu comme un défi à relever et demande l’implication de toutes les composantes de la Nation. Il estime que la manifestation intervient dans un contexte marqué par la montée de l’extrémisme religieux, les menaces terroristes et le grand banditisme. Au regard de ce fait, le ministre en charge de la défense pense que l’initiative d’organiser une marche en cette période sonne non seulement comme un conseil, mais aussi comme un avertissement. Il estime que la marche en question est un conseil venant d’anciens qui ont été acteurs de la guerre sans le vouloir ; victimes de la guerre parfois dans leur chair, mais partisans de la paix pour les multiples combats qu’ils ont menés contre toutes les formes de barbarie pour conquérir la paix, la liberté et la dignité des peuples. Elle sonne aussi comme un avertissement contre toutes les tentatives de troubles ou d’atteinte à la paix sociale et rappelle à chacun le devoir patriotique et citoyen qui doit être le sien face à toute menace de la paix sociale a-t-il soutenu. Il renchérit : « un avertissement à chaque burkinabè pour lui signifier qu’il doit être un acteur de la paix, un combattant pour la paix et la stabilité de son pays ». Son souhait est que la marche pour magnifier la paix dans le monde et plus particulièrement au Burkina Faso puisse inspirer les jeunes générations et faire pousser dans le cœur de tous les burkinabè les germes de la paix. Le même souhait a été émis par le président de l’Association unique des anciens combattants, anciens militaires, veuves, orphelins et victimes de guerre du Burkina Faso, le commandant Paul Kondé. Il pense qu’individuellement et collectivement, les êtres humains doivent être des artisans de paix en promouvant la non-violence sous toutes ces formes. Rappelant le thème de la journée internationale de la paix de cette année qui est : « Ensemble pour la paix : respect, dignité et sécurité pour tous » ; il confie qu’il nous interpelle tous.

Les tirailleurs africains à l’honneur

Il est important de rappeler que l’initiative de l’AUACAMVOVG est également consacrée à la commémoration de la journée du tirailleur africain. Pour le patron de la défense Jean Claude Bouda, commémorer cette journée est un devoir de mémoire qui commande de rendre un hommage mérité aux anciens combattants ; eu égard à tous les sacrifices que ces derniers ont consentis pour la paix et la liberté. Selon le ministre, la génération actuelle et les générations futures ont le devoir de sortir de l’oubli et des ténèbres, ce pan de l’histoire des militaires. C’est important d’après lui, car « c’est une manière de perpétuer leur mémoire et de façon générale une pensée à tous nos anciens » a-t-il soutenu.
En rappel, afin de montrer leur attachement à la préservation de la paix, les officiels lors de la cérémonie commémorative de la présente journée, ont laissé des colombes blanches qui ont survolé le ciel de Ouagadougou.
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Thierry KABORE