Accueil > Menu 2 > Société > Grogne sociale : La CS-MEF annonce une grève de 5 jours à partir du 21 mai

Grogne sociale : La CS-MEF annonce une grève de 5 jours à partir du 21 mai

samedi 19 mai 2018


Cinq (05) jours, c’est la durée du mot d’ordre de grève que la Coordination des syndicats du Ministère en charge de l’économie et des finances (CS-MEF) entend lancer à partir du 21 mai. Elle l’a annoncé ce 18 mai au cours d’un point de presse.

Les syndicats du ministère de l’économie et des finances reviennent au devant de la scène. Cette fois pour annoncer qu’ils comptent observer, et ce à partir du 21 mai prochain, un mot d’ordre de grève de cent-vingt(120) heures. Et pour cause, « le gouvernement refuse de se pencher sur les préoccupations pressantes des travailleurs du ministère de l’économie et des finances. » déplore le porte parole de la coordination, Mathias Kadiogo. Lesquelles préoccupations ont été soumises à travers un préavis de grève datant du 14 mars dernier. « Aucun accord n’a encore été trouvé jusque-là » selon le porte porte-parole qui regrette par ailleurs que les négociations entretemps entamées aient été interrompues de façon « unilatérale » par le gouvernement depuis le 30 mars et ce, malgré le dépôt par la coordination d’un mot d’ordre de grève en date du 04 mai dernier.

Les six(06) syndicats membres du CS-MEF démentent des affirmations qui émanent du gouvernement et qui feraient cas d’un accord trouvé sur cinq(05) de ses sept(07) points de revendications. Ces dernières comprennent entre autres la restauration de la dotation du carburant supprimée à la fin de l’année dernière, la résiliation des contrats de vérification des importations avec la COTECNA et le Centre de contrôle de Véhicules Automobiles(CCVA), l’arrêt des reformes entreprises au sein du ministère de leur ministère de tutelle. Ces reformes consisteraient au recrutement de banques dans les administrations en vue de percevoir les impôts. Aussi, la volonté de transformer la Direction Générale des Impôts(DGI) en Etablissement Public de l’Etat(EPE) ne rencontre pas leur assentiment. Il s’agit d’ « une volonté de privatiser la DGI » selon eux. Le statut sécurisant « en application de la loi 081 » qu’ils réclament comprend aussi la régularisation de cent-soixante(160) agents contractuels et bénévoles. Des doléances qui ne peuvent être trouvées dans la conférence sur les rémunérations des agents publics puisque le regroupement syndical dit désapprouver le format de celle-ci.

Pour la coordination, la ministre Adizatou Rosine Coulibaly a non seulement une propension à ne pas appliquer les directives gouvernementales mais aussi à remettre en cause les accords trouvés. Par ailleurs, ils relèvent que la grève n’aura aucun impact sur les salaires. La coordination est, à les entendre, disposée au dialogue. Elle en veut pour preuves le fait qu’elle a accepté de s’entretenir avec le collège des conseillers techniques et chargés de missions de leur ministère de tutelle.
{{}}
Soumana LOURA

TOUTE INFO, quotidien d’informations en ligne