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Nouveau code pénal au Burkina : Les journalistes veulent marcher sur l’assemblée

vendredi 21 juin 2019


Le nouveau code pénal du Burkina passe mal au sein des organisations de la presse. En projet de loi pour être réviser et adopter à l’assemblée nationale, ce code est d’ores et déjà rejeter par les responsables et organisations de médias .Réunis en conférence de presse ce 20 juin à Ouagadoudougou, les responsables de médias ont réitéré leur opposition à ce nouveau code pénal, qui selon eux viendra remettre en cause le droit à l’information.

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Le nouveau code pénal va être réajusté .C’est le projet que le gouvernement a soumis à l’assemblée nationale .A ce code, on prévoit plusieurs un ajout d’articles dans le chapitre consacré à l’infraction liées au terrorisme et aux communications relatives aux actes de terrorismes. Il dispose pour une poursuite des journalistes en cas de de manquement de quelque support que ce soit.

Effet, tout cas de non-respect de ce code est puni d’une amende allant de 10 millions à une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 10 ans ferme.
Là se trouve, la pomme de discorde entre le gouvernement et les organisations des médias et des défenseurs des droits de l’Homme .Pour Gézouma Sanogo, président des Association des Journalistes Burkinabè (AJB), ce nouveau code pénal est non seulement liberticide et est un frein pour le journaliste d’accomplir son droit d’informer. Il soutient que l’information fournie par les différents médias n’est pas liée à l’avancée du terrorisme dans notre pays. Mieux, « les initiateurs de ces nouvelles dispositions feignent d’ignorer totalement le travail d’information des journalistes puisqu’ils ne font pas de distinction entre l’usage des informations par les professionnels des medias et d’autres publics éventuels » soutient-il .Au vu des acquis déjà engrangés par la presse avec la transition qui dépénalisait les journalistes en cas de manquement ,ce nouveau code du gouvernement est perçu comme un retour à la case départ.

Pour ce faire, les organisations de la presse appelle à faire barrière à ce nouveau code pénal. Gézouma Sanogo, président de l’AJB appelle les députés à s’abstenir et ne pas voter ce code pénal. Il appelle aux professionnels de médias à rester sereins et interpelle l’ensemble de l’opinion publique à rallier à la cause des journalistes pour défendre la liberté d’expression, la démocratie.
Plusieurs organisations signataires de cette déclaration ont souligné le caractère précipité de ce projet de loi, qui selon eux a été pris sans associer les premiers concernés que sont les journalistes .Ont signé la déclaration le CNP-NZ, l’UNALFA, l’AJB, l’AEPML, la SEP le SYNATIC et l’UBESTV .Elles promettent marcher sur l’assemblée pour se faire entendre.

Alain Yaméogo