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Bassolma Bazié : l’assassinat des deux militants Odj est une « exécution planifiée des leaders d’opinion »

mardi 9 juillet 2019


Pour l’Unité d’Action Syndicale (UAS), la mort des deux militants de l’Organisation Démocratique de la Jeunesse (ODJ) en fin mai 2019 est un signe que la liberté d’opinion et d’expression acquises suite à de longues luttes du peuple burkinabè trouble le sommeil de beaucoup de personnes. La centrale syndicale est montée au créneau ce 08 juillet 2019 pour appeler au resserrement des rangs de ses militants pour une justice sur la mort des militants de l’ODJ. Aussi Bassolma Bazié et ses camarades sont revenus sur d’autres sujets d’actualité notamment l’adoption du nouveau code pénal, l’attaque des mouvements syndicaux et la rencontre syndicat /gouvernement .

L’Unité d’action syndicale (UAS) n’a aucun amalgame à faire sur la mort de Cissé Fahadou et Balima Hama. Deux militants de l’Organisation démocratique (ODJ) du Yagha qui ont trouvé la mort le 31 mai 2019 ,alors qu’ils se rendaient à une rencontre avec le haut-commissaire de de la province .Loin d’être un fait banal avec l’insécurité qui secoue actuellement cette partie du pays ,l’UAS pense que cet acte s’inscrit dans l’ordre d’un « tournant répressif qu’amorcent les autorités » .La centrale syndicale va plus loin en se posant de multiples questions ,car un autre corps mortel aurait été retrouvé au côté des deux militants odj tués. Victime collatérale ou témoin qui a été criblé pour anéantir toutes traces ? En plus, la scène de crime a soigneusement été nettoyée laissant l’UAS sur sa soif d’élucidation de ce crime et ses auteurs. Le flou et l’incompréhension seront d’avantage accentués car près de 40 jours après l’assassinat, les deux corps peinent à être autopsiés. Chose que les organisations syndicales disent ne rien comprendre si la volonté du gouvernement était ferme à faire toute la lumière sur ce crime.

Le nouveau code pénal a aussi fait réagir l’Unité d’Action Syndicale .Pour elle, ce nouveau code est une atteinte grave aux libertés de presse et d’opinion .Pourtant, « le pouvoir tout comme l’assemblée nationale actuelle doivent leur avènement à l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 », s’insurge l’unité syndicale. Le nouveau code pénal est liberticide et devrait le plus urgemment possible être retiré sans délais.
Sur la vie des mouvements syndicaux au Burkina Faso, le tableau est sombre. L’autorité tente par tous les moyens de museler les travailleurs au silence .Les tentatives d’adopter une loi anti-grève, la sollicitation émise par le conseil d’Etat pour déclarer les sit-in illégaux, les tentatives d’opposer les travailleurs à la population sont autant de faits graves dénoncés au cours de ce point de presse.

Le rendez-vous gouvernement/syndicat a aussi été le point fort des discussions entre les syndicats et la presse. Sur ce sujet, tout en félicitant le premier ministre et le gouvernement d’avoir initié cette rencontre le 05 juillet dernier, la prudence est de mise auniveau de la partie syndicale .Elle appelle d’ailleurs tous ses militants à rester prêts pour tout mot d’ordre qui viendrait à être donné. Les syndicats estiment que plusieurs préalables sont posés sur la table pour une baisse de l’ébullition sociale notamment une conférence nationale sur les ressources du pays. L’UAS dit être prête pour descendre dans la rue en cas de non satisfaction de sa plateforme.

Alain Yaméogo