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Le Président nigérien clarifie sa position : oui à Barkhane au Sahel

vendredi 20 décembre 2019


Le président du Niger Mahamadou Issoufou a déjà clarifié sa position avant même la rencontre de Pau en début janvier 2020 avec le président Emmanuel Macron .Dans une ainterview accordée à nos confrères de RFI le 19 décembre, le président nigérien ne s’est pas prié d’évoquer son ferme soutien et sa volonté de voir le renforcement de la force Barkhane française dans le Sahel, alors que celle-ci est de plus en plus contestée par les populations de son inefficacité sur le terrain.

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Il l’a dit sans ambages : « nous avons besoin de plus de Barkhane », « nous avons besoin de plus d’alliés » avant de conclure, « c’est ma conviction ». Telle est la position du président nigérien.

Alors que le Niger a subi la plus lourde attaque terroriste de son histoire le 12 décembre 2019, où 71 soldats ont été tués dans le camp d’Inates, cette sortie médiatique du président était attendue. Mais sur cette position ? Personne ne saurait le dire. En tout état de cause la convocation du président français Emmanuel Macron aux cinq présidents du G5 Sahel à clarifier leur position sur la présence militaire française dans la région avait mis la pression à ces derniers. En outre il fallait à la fois mettre en confiance le partenaire français tout en lui réitérant de son soutien et contenter les populations de plus en plus virulentes contre la France surtout de son système.

L’autre volet de l’entretien du président Issoufou Mahamadou est sa réaction sur les manifestations pour le départ de l’armée française dans le Sahel. A ce sujet, Issoufou Mahamadou minimise la contestation contre la force Barkhane. « Je ne vois pas de foule au Niger entrain de contester », « les gens qui contestent la présence des alliés à nos côtés sont minoritaires » s’emballe-t-il avant de mettre en garde toute action de démoralisation des troupes sur son territoire. A noté qu’avant le président, l’alliance des partis de la majorité avait soutenu la présence militaire française au cours d’une conférence de presse à Niamey.

De plus et avant le président nigérien, les présidents burkinabè et malien avaient aussi tenu des discours similaires pour défendre le partenaire français dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. On est donc tenter de savoir à quelle clarification doit-on donc s’attendre à la rencontre de Pau le 13 janvier 2020 ?

Alain Yaméogo