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Période pré-campagne électorale : Le CSC interpelle les médias

mercredi 29 juillet 2020


Le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) interpelle les médias sur leurs responsabilités dans la couverture des activités politiques avant l’ouverture de la campagne électorale. En concertation avec les hommes et femmes de médias le 29 juillet 2020 à Ouagadougou, l’instance de régulation des médias a présenté le dispositif juridique régissant la couverture médiatique à 90 jours du début de la campagne électorale.

C’est le président du Conseil Supérieur de la Communication(CSC) himself Me Mathias Tankoanao qui a pris le devant pour interpeller les médias sur leur rôle dans la période précampagne à l’orée des élections couplées présidentielles et législatives du 22 novembre 2020 au Burkina Faso.

En effet si ce dispositif juridique existe depuis la transition en 2015, c’est pendant cette élection de 2020 qu’il sera scrupuleusement suivi parce que n’ayant pas été pris en compte lors des élections passées suite au coup d’état de septembre qui avait stoppé sa mise en œuvre.

En clair, la loi votée par le Conseil National de la Transition(CNT) interdit formellement la couverture sous forme de campagne électorale déguisée toute activité en lien avec la politique. Ce dispositif juridique N°014-2001/AN portant code électoral promeut l’égalité de chance pour tous les candidats. Ainsi, toutes les activités de tendance électoralistes sont interdites et punies 90 jours avant le lancement officiel de la campagne électorale martèle Mathias Tankoano.

Pour les élections de novembre prochain, toutes les activités politiques sont donc automatiquement suspendues à compter du 03 août à minuit jusqu’au 31 octobre à 00 heure. Est compté comme activité de campagne électorale déguisée, les cérémonies d’inaugurations, de parrainages, etc. où sont associés des hommes politiques et ou des chefs coutumiers. Cependant le Président du Faso et les membres du gouvernement ne sont pas astreints à cette disposition s’ils le font dans un cadre strict de respect des termes.

Par ailleurs, à travers les échanges entre le CSC et les journalistes, il ressort que la presse à un rôle essentiel à jouer avant l’ouverture de la campagne électorale pour des élections apaisées libres et transparantes.Selon le président du CSC, citant les dispositifs juridiques sur la loi électorale votée par les partis politique et les organisations de la société civile en 2015, aucune activité politique à tendance électoraliste ne devrait être diffusée avant le 31 octobre. Ainsi les émissions de débats, les conférences de presse des partis politiques, etc. tombent sous le coup de la loi. De même les publications sur les réseaux sont interdites d’être repris par les medias .Seuls les communiqués de presse, les cérémonies d’investiture à la présidentielle et à la députation sont autorisés et peuvent être couverts une fois pour chaque parti politique.

Les médias communautaires et internationaux sont aussi régis par ce dispositif. Si les journalistes se sont inquiétés d’une restriction de leur marge de manœuvre, le CSC quant à lui se veut strict vis-à-vis des dispositions de la loi, qui par ailleurs a été votée par les partis politiques eux-mêmes pendant la transition.


Alain YAMEOGO

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