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Affaire Norbert Zongo : La persévérance pour que triomphe la vérité !

dimanche 13 décembre 2020


Pour faire échec aux mots d’ordre de lutte qui ont suivi l’assassinat crapuleux du journaliste d’investigation Norbert Zongo, les actes de répression se sont succédé à profusion : assassinats, arrestations arbitraires, tortures, procès, rasages forcés, matraquages, gazages, expulsions, incendies et saccages de biens. Tous ceux qui se sont engagés sur le chemin du combat pour la vérité et la justice pour Norbert Zongo, ont vite rencontré le fer avec une longue liste de tentatives de démoralisation de la part des tenants du pouvoir politique. A contrario, ceux qui se sont employés à torpiller le dossier Norbert Zongo, ses compagnons d’infortune et participé à la répression des mouvements en lutte, ont eu droit à des lauriers de la part de leurs maîtres. De procureurs, certains ont gravi les échelons jusqu’à devenir ministres. D’autres se sont retrouvés conseillers à la présidence.

C’est donc l’enfer pour les défenseurs de la liberté de la presse et des droits humains et les « lauriers » pour les protecteurs des assassins et commanditaires du quadruple assassinat de Sapouy.
A la faveur de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, le peuple a rappelé à certains, leurs errements lorsqu’ils ont eu entre leurs mains, le dossier Norbert Zongo. Ils avaient cru le peuple amnésique, au point de prétendre occuper un strapontin ministériel. Les passifs de leur passé leur ont explosé en pleine figure, du fait de la ténacité du peuple combattant.
L’histoire sait parfois sanctionner nos écarts de conduite. Ceux qui ont travaillé à enfouir sous terre le dossier Norbert Zongo sont plus que jamais victimes de leurs propres turpitudes. Que de remords ! S’ils en ont la conscience !
En 2006, le dossier a été plongé dans un non-lieu, d’où il est ressorti en 2015, soit neuf ans après.
Ce dimanche 13 décembre 2020, cela fait au total 22 ans. Mais les Burkinabè en sont à espérer un procès dans un futur proche. Les faits peuvent justifier cet optimisme. Trois des six suspects sérieux identifiés par la Commission d’enquête indépendante, au lendemain de l’assassinat de Norbert Zongo, ont été inculpés. Il s’agit du soldat Christophe Kombacéré, du caporal Wampasba Nacoulma et du sergent Banagoulo Yaro. Le gouvernement français a pris le décret d’extradition de François Compaoré, cerveau présumé de l’assassinat du journaliste d’investigation. Il est vrai que le conseil de François Compaoré, petit frère de l’ex-président du Faso, Blaise Compaoré ont attaqué le décret devant le conseil d’Etat français, mais l’histoire est en passe de donner raison à ceux qui sont restés mobilisés au nom de la vérité et de la justice.

Ceux qui résistent.

Le 13 décembre 1998, un crime a été commis au grand jour. Nous étions dans un Etat de droit. Et dans un Etat droit, lorsqu’un crime est commis, il faut rechercher les coupables et les sanctionner conformément à la loi. Mais pour ce cas-ci, certains en ont voulu autrement. Ils ont mobilisé des moyens politiques et financiers pour s’assurer des loyautés dans l’appareil judiciaire. La prise en otage du dossier dure depuis maintenant deux décennies.
Ceux qui réclament vérité et justice depuis maintenant 22 ans, à travers le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) ne sont pas dupes. Me Halidou Ouédraogo, président d’honneur du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples et premier président du CODMPP, Tollé Sagnon, ancien Secrétaire général de la CGT-B, Jean Claude Méda, ancien Président de l’AJB, feu Justin Coulibaly, ancien Secrétaire général du SYNATIC, le Professeur Joseph Ki Zerbo du Parti pour la démocratie et le progrès (PDP) et de nombreux autres leaders du collectif savaient que le chemin serait long et parsemé d’embûches. Ils avaient en face d’eux, l’un des régimes les plus répressifs de l’histoire du Burkina, mais ils se sont engagés. Avant Norbert Zongo, il y a eu Thomas Sankara, Oumarou Clément Ouédraogo, Guillaume Sessouma, Dabo Boukari. Ils savaient que l’impunité avait la peau dure au pays des hommes intègres. Ils connaissaient bien les risques, mais ils n’ont reculé devant rien.
La vérité et la justice, c’est pour peut-être demain, ou après-demain, ou plusieurs années encore ! Peu importe, les aînés ont eu le mérite d’indiquer le chemin vers la justice. Et ce chemin, c’est la combattivité.
Par leur persévérance ils ont déjà triomphé des bourreaux de Norbert Zongo et des juges acquis des périodes chaudes de la lutte pour la vérité et la justice pour Norbert Zongo et ses compagnons d’infortune. Cela, c’est à mettre aussi à l’actif de millions d’anonymes. En cette 22è année de commémoration de ce quadruple assassinats, il faut le répéter, la persévérance doit rester de mise.

La Rédaction

Editorial N°004 du dimanche 13 décembre 2020, www.touteinfo.com

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