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Cherté de la vie : les populations appellent le gouvernement à la rescousse

vendredi 17 septembre 2021


La cherté de la vie n’est plus une question à discussion au Burkina Faso.En ville comme en campagne ,les produits de premières nécessités ont presque tous flambé sur le marché .Le gouvernement tente tant bien que mal de contenir la crise mais la population appelle à la rescousse.Une équipe de votre journal www.touteinfo.com a sillloné le marché de Tambouy dans la ville de Ouagadougou pour constater l’ampleur de la situation.

Le phénomène de la vie chère fait jaser au Burkina Faso dépuis le début de l’année 2021 .Les prix des denrées alimentaires vont de hausse en hausse.Malgré les récentes mises en garde du ministère en charge du commerce sur le plafonnement des prix de certains produits ,le constat n’a guère changé sur le terrain.Cette situation, les Ouagalais la vivent péniblement.

Le sac du riz est passé de 17 500 FCFA à 20 000 FCFA dépuis janvier 2021 selon plusieurs commercants au marché de Tampouy.En dépit de la règlémnattion de la vente des produits de grande consommation ,la spéculation sur le marché est la chose la mieux partagée.

Issa Nana, est un commerçant au marché de Tampouy. A l’en croire la hausse des prix des denrées n’est pas un leurre. « Avant le prix du litre d’huile était à 800 FCFA mais aujourd’hui il est passé à 1 600 FCFA . Nous demandons au président Roch Kaboré et son gouvernement de penser à nous sinon nous allons tous mourir de faim" lance t-il d’un air desespéré. Cette hausse des prix fait fuir la clientèle, indique une autre commerçante installée dans sa boutique. « On a du mal à liquider certains produits avant leur péremptions . » explique Mariam Bamogo. Elle demande alors au gouvernement de revoir les prix des produits à la baisse afin de soulager les commerçants car s’ils ne vendent pas ils ne vont pas pouvoir s’en sortir conclut la jeune commerçante.

Dans une autre boutique près de là, le constat est le même.Awa Ouédraogo, installée dans sa poissonerie s’en remet aux autorités.

« Depuis ce matin, j’ai vendu à peine 1 500 FCFA . Certains poissons sont en train de pourrir » se lamente t-elle. Pour elle, la faible affluence des clients a des conséquences nettes sur son chiffre d’affaires.N’arrivant même pas à rentabiliser ses dépenses , elle ne parle pas de bénéfice.Veuve, elle se débrouille avec cette activité pour nourrir sa famille et scolariser ses enfants, mais les conditions de vie difficile l’obligeront à retirer ses enfants de l’école cette année pour faute de moyen déclare t-elle. « La situation actuelle est très difficile pour tout le monde, on n’accuse personne mais nous souhaitons que le gouvernement nous aide afin de sortir de cette impasse » soutien-t-elle.

Avant cette période, Rainatou Kanazoé commerçante affirme qu’elle pouvait avoir le bidon d’huile de 20l à 1 2500 FCFA et même à 11 500 FCFA dans certains endroits mais aujourd’hui le prix a grimpé à 20 500 FCFA et celui de 25L est passé de 15 500 FCFA à 25 000 FCFA . « Concernant le riz ordinaire le prix n’a pas tellement changé car c’est toujours à 16 250 FCFA voire 16 500 FCFA tandis que le prix du riz fumé est passé de 17 500 FCFA à 19000 FCFA » a-t-elle ajouté. Combien va-t-elle vendre pour rentabiliser et avoir des bénéfices s’interroge-t-elle ?

Chéri Fatou Dramé et Issa Zoné

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