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Hôpital Yalgado OUEDRAOGO : Le SYNTSHA dénonce les mauvaises conditions de travail

mercredi 4 novembre 2015


Ce mercredi 4 novembre 2015, les travailleurs de la santé ont organisé une conférence de presse pour dénoncer leurs conditions de travail. Au cours de cette conférence de presse qui s’est tenue au sein du Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU/YO), ils ont mis en exergue certaines réalités du milieu sanitaire.

Face aux hommes de médias ce mercredi 4 novembre 2015, la Sous-section du Syndicat des Travailleurs de la Santé Humaine et Animale (SYNTSHA) du Centre hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU/YO) a étalé les difficultés auxquelles les travailleurs font face. « Aujourd’hui, le constat est que des difficultés énormes existent et rendent difficiles les tâches du personnel », ont déploré les animateurs de la conférence de presse. Pour eux, « les infrastructures sanitaires sont dépassées si bien qu’il y a des services où à certains moments même les couloirs ne peuvent contenir les malades qui recherchent vainement un petit espace pour poser leurs nattes ».A cela s’ajoutent le problème des équipements dont les procédures d’acquisitions restent « suffisamment inappropriées et non transparentes » pour les agents. « Cela aboutit le plus souvent à l’acquisition d’appareils de mauvaise qualité.

En plus le CHU/YO manque de plan adéquat de maintenance des équipements »,a dénoncé le secrétaire général, Konfé Hamadi, lors de sa déclaration. De même, l’agent au Scanner, Grégoire ZOUNGRANA, prend l’exemple sur des cas de pannes au bloc viscéral depuis trois semaines, empêchant l’exécution des programmes opératoires, des ruptures fréquentes de consommables comme l’oxygène et les réactifs, etc. Toute chose qui accentue le nombre décès et oblige les malades à parcourir les artères de la capitale pour des examens.

Pour ce qui est du personnel, le SYNTSHA déplore également l’insuffisance des médecins spécialisés qui engendre une offre insuffisante au regard d’une demande très forte des populations en matière de soin. Le ministère de tutelle a également été indexé. Pour le syndicat, « le ministère de la santé assiste avec indifférence, voire avec complicité l’existence des travailleurs de l’Etat qui sont en même temps détenteurs de cliniques privées. Cet état de fait, outre la concurrence déloyale manifeste avec les autres cliniques privées, pourrait entrainer un amalgame ou une confusion dans la gestion du matériel, du personnel et même des malades », ont-ils laissé entendre avec amertume.

Le SYNTSHA a par ailleurs appelé les travailleurs de la santé à la mobilisation générale et à la lutte pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

Noufou Ouédraogo