Notre pays est menacé de destruction. Depuis sept (7) ans, des groupes armés terroristes attaques notre armée nationale, les populations civiles, les symboles de l’Etat et des biens. Plusieurs terroristes sont neutralisés au quotidien mais ils continuent de multiplier les attaques meurtrières.

Nous, les organisations de la société civile, nous prenons à témoin les communautés nationales et internationales, de la guerre qui sévit au Burkina Faso, de la prolifération des armes de guerre dans les mains d’individus terroristes qui violent nos frontières terrestres, volent, pillent, tuent, prennent en otage, détruisent nos biens.

Combien d’appuis militaires, en armement, en avions de guerre, en équipements, notre armée nationale, a-t-elle bénéficié depuis 2016, dès les premières heures des attaques terroristes ?

Notre armée nationale a été humiliée, nos maris, frères et sœurs dans l’armée sont morts sans équipements adéquats !

Nous dénonçons publiquement l’invasion de notre pays par les groupes armés terroristes dans le silence complice et l’inaction de certains décideurs du continent africain et des puissances mondiales.

Nous condamnons avec fermeté les attaques terroristes ! Nous condamnons toutes formes de soutiens des terroristes ! Nous condamnons les complicités internes et externes avec les terroristes ! Nous condamnons les bases arrières des terroristes !

Nous condamnons la prise d’otage de nos sœurs d’Arbinda ! Nous exigeons leur libération immédiate et sans condition !

La vie est aussi précieuse au Burkina Faso autant qu’en Ukraine !

Oui, nos dirigeants ont failli à leurs responsabilités de construire un Etat régalien et providentiel. Nos aînés n’ont pas bâti la République du Burkina où nos diverses communautés riches de ses soixante (62) ethnies auraient eu un accès équitable aux ressources pour motiver leur sentiment d’appartenance à la mère-patrie et pour nourrir leur volonté d’unité, de vivre-ensemble en harmonie et dans la cohésion sociale.

C’est pourquoi, toutes les personnalités burkinabè qui ont dirigé l’appareil d’Etat, nous les tenons collectivement responsables de la décadence de notre pays. Nous avons établi le constat de l’échec collectif de nos anciens dirigeants mais nous ne les haïssons pas.

En retenant la responsabilité collective de tous les dirigeants et acteurs politiques de notre pays, mais, nous ne les haïssons pas.

Toutefois, nous appelons à leur sens humain à soutenir la transition, car nous ne voulons plus de coup d’Etat.

Nous condamnons tous ceux qui conspirent en secret des plans de déstabilisation pour plaire à l’impérialisme.

Toute personne qui tentera un complot sera voué aux gémonies. Qu’elle s’en avise donc au plus vite car les jeunes, ne se laisseront plus faire !

Leur irresponsabilité a fait de notre génération, une génération sacrifiée, une génération à l’épreuve de la crise sécuritaire. Oui, nous sommes « cette génération sacrifiée » par nos aînés qui ont dirigé notre pays.

C’est pourquoi, nous tenons à informer nos aînés, les politiciens, les acteurs leaders de notre pays, que depuis le 30 septembre 2022, nous avons placé notre confiance au Capitaine Ibrahim TRAORE et à toute notre Armée nationale, de conduire la destinée de notre pays selon la volonté du populaire.

Persuadés que le processus de libération est irrésistible, irréversible et non négociable, et que, pour éviter l’aggravation de la crise actuelle, nous, les membres des Organisations de la Société Civile, sommes mobilisés, déterminés, engagés pour accompagner la transition jusqu’à bon port.

1. Nous manifestons notre soutien total au processus de transition.

2. Nous exigeons le départ immédiat et sans condition de Luc HALLADE, persona non grata du Burkina Faso.

3. Nous exigeons le départ immédiat et sans condition des quatre cents (400) soldats des Forces Spéciales Françaises, personae non gratae du Burkina Faso.

4. Nous exigeons la fermeture et la remise des clés de la base SABRE de Kamboinsin, Ouagadougou, Burkina Faso.

Non à la France !

Non à la politique étrangère de la France en Afrique !

A bas à la FrançAfrique !

L’impérialisme, à bas !

Le néocolonialisme, à bas !

Les apatrides et valets locaux, à bas !

Tous unis, nous sauverons le Burkina Faso !

Que Dieu bénisse le Burkina Faso !

Victoire au peuple !

Vive le Burkina Faso !

La patrie ou la mort, nous vaincrons !

Ouagadougou, le vendredi 20 janvier 2023
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