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LE BIMENSUEL LA RUPTURE N°15 DU 5 AU 20 FEVRIER 2016 VIENT DE PARAITRE

mardi 9 février 2016


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  • Edito : la solution dans la terreur

En passant au tout sécuritaire, cette vérité de Harriet sonne comme pour rappeler qu’il y a des choses à faire en amont. Cet Etat policier qui est en construction à postériori, pourra-t-elle résoudre le problème sécuritaire auquel le Burkina Faso fait face actuellement ? Décréter une sorte d’« Etat d’urgence » selon certains compatriotes. Avant tout c’est un « nouveau pouvoir », martèlent d’autres. On voit donc en l’Etat d’urgence, un bouclier pour la démocratie, pour la paix et la sécurité. Les mesures prises pour contrer l’insécurité, insidieusement, on glisse dans cet Etat d’urgence des mesures fascisantes permettant de liquider les acquis sociaux et démocratiques du bas peuple. La France l’a officiellement décrété après le drame du Bataclan. Chez nous, Blaise Compaoré l’avait aussi décrété, mais les insurgés ne l’avaient pas respecté. L’Etat d’urgence, c’est le dispositif par lequel les pouvoirs totalitaires s’installent.

-* Les activistes sont-ils en danger ?
Le genre de questions que les gendarmes lui ont posées à son audition n’a rien à voir avec la recherche d’une quelconque responsabilité pénale dans le cadre de la dénonciation calomnieuse. Or c’est ce qui pouvait lui être reproché au regard de ce qui est supposé être une faute. « Il me dit que je suis là parce que quelqu’un a écrit sur ma page Facebook que le chef informaticien de la CENI, monsieur Tall, a magouillé à l’élection présidentielle pour que Roch passe », explique Naïm. Mais le gendarme a surtout insisté sur son identité et sur celle de ses parents. « Aussi il a insisté sur ce que je faisais, ma profession. Et surtout il a tenu à ce que je réponde par oui ou par non aux questions posées. »

  • Article à la Une : Les liaisons dangereuses des armées étrangères au Burkina

Le ministre Bougouma reconnaissait la présence de forces militaires françaises au Burkina Faso depuis septembre 2010. Des renseignements complémentaires ont été donnés par la suite. Notre confrère de Jeune Afrique révélait qu’il s’agissait plutôt d’hommes « du Commandement des opérations spéciales (COS) françaises qui ont posé leurs valises à Ouagadougou ». Et d’ajouter : « En vingt ans, les hommes du COS ont eu le temps de visiter l’Afrique. Ils ont vu les Comores, où ils ont chassé Robert Denard, la Somalie, Bangui, Abidjan… Récemment, ils ont « fait » la Libye. Aujourd’hui, ils sont en Afghanistan et au Burkina, dans le cadre de la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), mais dans la plus totale opacité. Leur arrivée à Ouaga remonte à l’automne 2010, quand la menace islamiste s’est précisée et quand le nouvel ambassadeur français, Emmanuel Beth, est arrivé ». Beth a dirigé pendant trois ans la Force licorne en Côte d’Ivoire. Elle a joué un rôle hautement politique dans le maintien de la paix chez nos voisins. La Force licorne a, contre le camp Gbagbo, plutôt avantagé le camp de Ouattara et Soro. Beth était aussi l’un des grands défenseurs du RSP et du dispositif sécuritaire de Blaise Compaoré.
Il apparaît ainsi assez clairement que l’arrivée de cet ambassadeur, également parachutiste de la Légion étrangère, est liée à l’installation de ce « détachement » du COS, spécialisé dans la lutte contre la dictature et le terrorisme. Les puissances occidentales sont-elles entrées dans l’ère du néocolonialisme ?
L’opération militaire française, qui ne dit pas son nom et qui a probablement été initiée par Emanuel Beth, correspond, à l’échelle de l’Afrique, à une nouvelle stratégie d’occupation. Elle est contenue dans le nouveau Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale française, publié en 2013. Profitant de la relative popularité de son intervention au Mali, l’establishment politico-militaire français avait déjà revu sa stratégie dans son Livre blanc publié en 2008, sous Nicolas Sarkozy. Comme le note Philipe Leymarie, spécialiste des questions de Défense pour Le Monde Diplomatique, le nouveau Livre blanc préconise le maintien du niveau global de crédits militaires pour la période en cours et à venir.
Concernant l’Afrique, le Livre ne préconise plus le désengagement du continent, alors que dans celui de 2008, Nicolas Sarkozy avait focalisé son intérêt sur le Golfe et l’Asie du Sud. Au contraire, son successeur François Hollande fait de la zone sahélo-saharienne, du golfe de Guinée et de la Corne de l’Afrique des « zones proches d’intérêt prioritaire ».

-* CHR de Ouahigouya : L’envers du décor

34 décès en 48H
Pour ce qui concerne le Budget du CHR, il est faible et les besoins restent énormes. Le Directeur du CHR indique que : « le ratio entre le budget actuel et les besoins est de 15% avec un besoin de financement de 212 853 982 F CFA ». Nous avons voulu en savoir plus sur les 34 morts enregistrés en deux jours au CHR.
Frontière nord, l’Oudalan : Sur les traces de terroristes dont on ne parle pas
Déou dans la province de l’Oudalan fait plutôt frontière avec le mali et le Niger. La quiétude dans cette commune de 25 745 habitants (RGPH 2006) n’est pas au rendez-vous. Les braquages sont le lot d’actions auxquelles la commune est exposée depuis un bon moment maintenant. La situation de ces attaques a évolué pour donner une attaque par jour dans la commune.
Aly Goro est un ressortissant de Déou. Il ne comprend pas pourquoi c’est dans sa commune que cela se passe.
Le plus qui le désole, c’est qu’il a le sentiment de ne pas appartenir au Burkina Faso : « Nous vivons cette situation depuis longtemps, mais l’autorité ne fait rien. On ne sent pas qu’elle a des solutions à la situation. Nous avons au moins une attaque par jour maintenant et les groupes armés défient les forces de sécurité ».

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