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Simon Compaoré chez les gendarmes : Les autorités doivent changer de fusil d’épaule en matière de sécurité

lundi 14 mars 2016


Le ministre de l’Administration territoriale de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure (MATDSI) Simon Compaoré était en visite à l’état major général de la gendarmerie et au camp Paspanga ce lundi 14 mars 2016. L’homme s’est inspiré des réalités des forces de sécurité.

Par Thierry Kaboré

Ce n’est un secret pour personne, la sécurité du pays et de ses fils et filles est devenue par la force des choses une priorité pour les autorités burkinabè. Le ministre en charge de l’Administration Territoriale de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure (MATDSI), Simon Compaoré, s’est rendu à l’Etat major général de la gendarmerie où il a droit à un exposé sur l’entité de l’armée qu’est la gendarmerie, et au camp Paspanga où il a visité les locaux dudit camp et le matériels de défense et de protection des gendarmes. A la fin de la visite, le ministre d’Etat Simon Compaoré a déclaré que ladite visite devait avoir lieu dès les premiers jours de sa nomination à la tête du MATDSI, malheureusement, les évènements qu’a connus le pays ont retardé la visite. Mais aujourd’hui c’est chose faite ; et le ministre a affirmé être venu toucher du doigt les conditions dans lesquelles évoluent ces hommes et femmes qui assurent au quotidien la sécurité des populations. Egalement poursuit-il, cette visite a pour objectif d’échanger avec eux et leur dire ce que peuvent faire les autorités pour eux, afin qu’ensemble, ils puissent faire face efficacement au grand banditisme, au terrorisme. Toucher du doigt les conditions dans lesquelles travaillent les gendarmes burkinabè, le patron du MATDSI s’en est imprégné. C’est donc d’un air préoccupé qu’il a déclaré que la situation est préoccupante. Le ministre explique qu’il y a des hommes, mais du matériel en dessous de ce qu’il faut pour assurer avec efficacité la sécurité des populations et de ceux qui sont de passage au pays des hommes intègres. Ses affirmations ont été confirmées par le chef d’état major général de la gendarmerie le colonel Tuandaba Coulibaly qui n’a pas manqué de saluer cette initiative de son ministre de tutelle. Il a déclaré être sorti confiant des échanges avec ce dernier. Il explique avoir passé en revue avec l’ex-maire de Ouagadougou, les difficultés que rencontrent les gendarmes dans l’exercice de leur fonction. On peut citer entre autres le problème lié aux moyens roulants qui, selon lui, sont des éléments nécessaires pour la projection des troupes sur le terrain. Il a également relevé l’insuffisance d’infrastructures et leur vétusté. Selon lui, la gendarmerie dispose de très peu de casernes qui répondent aux normes requises. Les difficultés liées aux ressources humaines aussi ont été évoquées toujours selon le chef d’état-major. Au regard des difficultés précitées, le ministre a salué le courage de ces hommes et femmes qui mettent en danger leur vie pour sécuriser celle des Burkinabè. Il les a assurés qu’avec le chef du gouvernement Paul Kaba Thiéba, ils mettront tout en œuvre afin de leur permettre de disposer du minimum. Conscient qu’il ne pourra pas réussir sa mission première qui est la sécurisation des biens et personnes vivant sur le territoire burkinabè sans le sacrifice des forces de sécurité, Simon Compaoré a conclu : « Mon ministère et les autres forces comptent sur vous pour gagner le pari de la sécurité ».

Actualité oblige !

Le chef du MATDSI est revenu sur l’incident qui s’est produit à Cinkancé où des individus ont saccagé un poste de gendarmerie. Simon Compaoré explique qu’il s’agit d’un individu suspecté de crime qui a été interpellé par les forces de l’ordre. Dans l’incompréhension, des individus ont tenté de libérer de force l’interpelé. Dans le cafouillage, des mal intentionnés ont mis à sac le poste, entrainant la mort du suspect et faisant des blessés, cinq au total dans les rangs des gendarmes. Cette situation selon Simon interpelle les autorités à changer le fusil d’épaule selon ses termes en dotant les brigades frontalières non seulement de personnel en nombre suffisant, mais aussi de matériels adéquats, dignes de ce nom afin que les éléments qui seront affectés à ces postes puissent mener en toute sécurité leur mission. Le ministre impute cet incident à une méconnaissance des lois de la population. Pour que cela ne se reproduise plus, il opte pour une sensibilisation afin de leur permettre de connaître les missions des hommes de tenue. En pour cela, il a rappelé à la population que si les forces de sécurité interpellent un individu présumé d’un quelconque crime, il n’est pas du ressort de ces dernières de décider de son sort. Il estime que la procédure suit son cours ; les forces de l’ordre saisissent le procès-verbal qu’elles transmettent au procureur qui décide en fonction des preuves, d’envoyer le présumé coupable en prison ou pas en entendant son jugement.