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Lutte contre le cancer du col de l’utérus : La deuxième phase de vaccination en cours

lundi 16 mai 2016


La direction de la prévention par la vaccination du ministère de la santé a entamé ce lundi 16 mai 2016 la 2e phase de son programme de vaccination des filles âgées de 9 à 13 ans. Les districts sanitaires pilotes de Baskuy au Centre et de Solenzo dans la Boucle du Mouhoun sont concernés. Cette phase se déroulera du 16 au 20 mai 2016 dans les localités sus-citées.

Après avoir élargi la gamme des vaccins offerte par l’introduction de nouveaux vaccins, le Burkina Faso met en œuvre en 2015-2016 un projet de vaccination dans deux districts pilotes : Baskuy dans la région sanitaire du Centre et Solenzo dans celle de la Boucle du Mouhoun, avec la possibilité d’une extension à l’échelle nationale en fin 2017. Le programme de vaccination vise à éradiquer le virus papillome humain, responsable du cancer du col de l’utérus.
Le docteur William Kaboré, agent à la direction de la prévention par la vaccination, précise que le Cancer du col de l’utérus représente 24,6% de l’ensemble des cancers féminins avec une mortalité de 23,3%. En effet, une campagne de dépistage organisée au CMA de Bogodogo par le groupe de dépistage CIRC en 2010 révèle que sur 985 femmes testées, 297 cas de lésions précancéreuses et 26 cas de cancer avéré du col de l’utérus.

Selon le Dr. Isaïe Medah, 2140 filles, dont l’âge varie entre 9 et 13 ans, ont été dénombrées à Baskuy et 131 à Solenzo. Pour lui, chaque deux minutes une femme meurt du cancer au monde. « Ce fléau, avec plus de 270 000 décès par an, représente une des atteintes les plus graves à la santé des femmes dans les pays à ressources limitées », a renchéri le ministre de la santé Smaila Ouédraogo.
L’engagement des autorités du Burkina Faso et de ses partenaires techniques et financiers dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus est donc manifeste, par une prise de conscience accrue du problème par les populations et une volonté politique des pouvoirs publics pour la mise en place de la vaccination contre les infections au papillomavirus.
Les statistiques révèlent qu’en Afrique, 582 000 cas de cancer ont été enregistrés en 2002, chiffre qui devrait doubler au cours des deux prochaines décennies si les interventions ne sont pas intensifiées et renforcées. Au Burkina Faso, les cancers gynécologiques occupent la première place et l’infection au virus du papillome humain est un facteur de risque principal.

Sidnooma Delaforce Ouédraogo