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CERFI : un colloque international pour comprendre, analyser et trouver des solutions au phénomène de l’extrémisme violent

lundi 30 octobre 2017


A l’initiative du Cercle d’études, de recherches et de formations islamiques (CERFI), les musulmans d’Afrique de l’Ouest sont réunis depuis le dimanche 28 octobre 2017 à Ouagadougou. Quatrième du genre, c’est un colloque international qui se déroulera en cinq jours et qui donnera l’occasion de mener la réflexion pour proposer des solutions aux multiples crises politiques qui secouent le continent. En ligne de mire, les participants apporteront des réponses idoines pour faire face au phénomène du terrorisme violent.

Le forum de Ouagadougou met en lumière un thème d’actualité : « ancrage démocratique et défis sécuritaires en Afrique de l’Ouest : quelles contributions des musulmans. » A souligné le président du Cercle d’études, de recherches et de formations islamiques (CERFI), Aninou Ouédraogo. En effet, selon le diagnostic fait par le premier responsable de l’organisation islamique, « nos démocraties sont encore déficitaires et très fragiles » à cause de l’insécurité grandissante et le terrorisme.
La réflexion autour de la thématique du colloque se justifie donc par « l’urgence de trouver des solutions à ces deux préoccupations et par le fait que l’islam attache du prix à la paix et à la bonne gestion de la cité. » A-t-il ajouté.
En plus de situer les origines et les manifestations du terrorisme en Afrique de l’Ouest, les participants en provenance du Niger, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Sénégal et du Burkina Faso partageront les expériences des organisations musulmanes sur l’ancrage de la démocratie. Ils examineront également des axes d’importance comme les formes de l’insécurité, les facteurs d’ancrage de la démocratie à la loupe des insurrections populaires, les solutions à la corruption, la protection des droits humains sous l’angle de la charia, etc.

La conférence d’ouverture des travaux a été co-animée par le directeur Paix et sécurité de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) Hassan Souley et l’Imam de la grande mosquée de Salam du Plateau et Directeur général de la radio Albayane de Côte d’ivoire, Djiguiba Cissé. Ce dernier a tenu à exprimer la solidarité de ses frères ivoiriens à ceux du Burkina éprouvé par des attaques récurrentes et formuler des prières pour l’unité des musulmans, la paix et la sécurité en Afrique. Imam Cissé compte partager ses connaissances sur l’évolution de la démocratie dans les pays africains en faisant un parallèle entre les valeurs que défend la démocratie et ce que l’Islam défend, entre autres par rapport aux droits humains, au droit de l’environnement et au droit à la vie.
Pour l’avènement d’une paix durable en Afrique, le conférencier fera aussi des suggestions en tenant compte de la nécessaire contribution des leaders religieux qui doivent faire partie des acteurs de la paix car ils ont toujours l’occasion de s’adresser aux populations.

Le colloque international du CERFI se tient à un moment où le gouvernement burkinabè vient de sortir d’un forum national sur la problématique de l’insécurité due au terrorisme.

Pour le ministre burkinabè de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Alkassoum Maïga qui parraine le colloque, « au-delà de l’intérêt général qui interpelle tout citoyen du monde et de notre sous-région en particulier, la question sécuritaire pose une préoccupation au secteur de l’éducation et de l’enseignement qui constitue un secteur aussi vital que sensible sur lequel les

terroristes ont jeté leurs dévolus funestes. » Pour preuve, le ministre Maïga a rappelé qu’au cours de l’année scolaire écoulée, les actes terroristes ciblés marqués par des intimidations, incendies et saccages d’infrastructures éducatives ont touché le secteur de l’enseignement entrainant la perturbation sinon la suspension des programmes des programmes au Sahel. Face à ce sombre tableau d’insécurité, il a indiqué qu’« aucun effort ne sera de trop pour qu’ensemble nous venions à bout de ce phénomène qui vise à saper les fondements de nos sociétés et détruire le vivre-ensemble ».
Rappelons que le colloque est placé sous l’autorité spirituelle du président du présidium de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), El Hadj Abdourahmane Sana et le co-parrainage de l’opérateur économique Lassiné Diawarra qui s’est fait représenter.
Les organisateurs du rendez-vous de Ouagadougou livreront leurs propositions le mercredi 1er novembre 2017 pour faire de la capitale burkinabè ce que le ministre Alkassoum Maïga a appelé dans son adresse aux participants « le centre d’opération non armée de la lutte contre le terrorisme. » En mémoire des victimes de violences liées à l’extrémisme violent, une minute de silence a été observée.

Amidou Kabré

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