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19 après l’assassinat de Norbert Zongo, une marche-meeting pour la vérité

jeudi 14 décembre 2017


La Coalition Nationale de Lutte la vie Chère , la Corruption , la fraude , l’impunité et pour les libertés (CCVC), a organisé une marche suivie de meeting à la place de la nation de Ouagadougou, pour exiger la vérité le mercredi 13 décembre 2017. Partis de la place la nation , en passant par le rond point des Nations Unies , le palais de la justice , la rue de la cathédrale , ils étaient des centaines à battre le pavé, scandant des slogans (19 ans ça suffit !) pour réclamer justice et vérité pour Norbert Zongo et ses compagnons d’infortune assassinés le 13 décembre 1998 à Sapouy .

"Pour la dix-neuvième année consécutive, les démocrates et les révolutionnaires du Burkina, d’Afrique et du monde entier commémorent le triste anniversaire de l’assassinat du rare journaliste d’investigation d’alors Norbert Zongo et de ses compagnons. Depuis la commission de cet acte ignoble, le Collectif des Organisations Démocratiques de Masse et de Partis politiques mènent une lutte pour impulser un nouvel élan patriotique". Ainsi, se félicite le collectif de ses importantes luttes et victoires notamment celle de l’insurrection populaire des 30 et 31octobre 2014 et la résistance héroïque contre le coup d’état de septembre 2015.
A travers cette marche du mercredi 11 décembre 2017, le Collectif veut non seulement rendre un vibrant hommage et renouveler son engagement à poursuivre la lutte pour la vérité et la justice pour Norbert Zongo et de ses compagnons, mais aussi pour toutes les victimes de crimes restés jusqu’ici impunis .
Refusant toute compromission et résistant à des pressions et multiples exercées sur elle, celle qui a voulu connaitre la justice, la maman de Norbert Zongo s’en est allée le 1er décembre dernier sans que la justice n’ait pu lui dire qui a commandité l’assassinat de son fils et qui a pu le tuer .

Après l’annonce officielle le 10 décembre 2015 de l’inculpation de trois éléments de l’ex- Régiment de sécurité présidentiel (RSP) dans le cadre du dossier Norbert Zongo, dont le soldat Christophe KOMBACERE, le caporal Wampasba NACOULMA et le sergent Banagoulou Yaro, le collectif estime que jusqu’ à ce jour, rien de bien consistant n’est à noter au niveau de l’instruction du dossier.

La poursuite de la lutte pour l’aboutissement du dossier Norbert Zongo, et de ses compagnons demeure donc une préoccupation pressante. Ainsi de l’évolution récente et actuelle de la situation nationale , il apparait important d’allier la lutte à celle pour un mieux-être des populations et pour les libertés, toutes choses qui constituent le fondement de l’engagement de Norbert Zongo. Les coordinations nationales du Collectif et la CCVC ont décidé de commémorer le 19e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons autour du thème : « Par des actions citoyennes fortes , poursuivons la lutte pour un traitement diligent et sérieux des dossiers de crimes de sang et de crimes économiques , contre la vie chère, pour les libertés et l’indépendance nationale véritable ».

Bientôt la vérité sur ce qui s’est passé à Sapouy le 13 décembre 1998

Cela fait 19 ans que les Coordinations Nationales du Collectif et la CCVC tiennent le flambeau haut jusqu’à ce jour. Ils espèrent aller encore plus en avant pour faire en sorte que la vérité apparaisse autour de ce dossier.C ‘est le sens que donne Chrysogone ZOUGMORE, président du MBDHP à cette marche. « A force de manifestations et de déterminations , nous avons pu bouger les lignes . Il y a déjà eu des inculpations. On a ré ouvert le dossier sur la saisine de la cour par le MBDHP , et aujourd’hui François Compaoré va passer devant les instances judiciaires françaises. Ce que nous attendons , c’est que ce monsieur qui parait être le principale suspect dans l’assassinat crapuleux le 13 décembre 1998 soit extradé au Burkina Faso pour répondre des faits qui lui sont reprochés. Nous ne disons pas a priori qu’il est coupable , mais nous estimons qu’il est fondamental qu’il vienne s’expliquer devant les autorités judiciaires burkinabè pour ce qui lui est reproché en rapport avec les assassinats du 13 décembre 1998 » . A expliqué Zougmoré

Cette commémoration se tient dans un contexte national marqué par la persistance de l’impunité, du fait de la complaisance soumission de la justice au pouvoir exécutif ; les menaces répétées contre les droits et libertés publiques fondamentales( droit de grève , libertés d’opinion et d’expression ,de manifestation , d’organisation ) gages de droit citoyen d’interpellation et de contrôle de l’action publique, les coordinations Nationales du Collectif et le CCVC disent de ne plus continuer à vivre une telle situation . Seuls les peuples conscients en lutte parviennent à obtenir leur libération sociale et politique , condition sine qua non de leur émancipation et de la consécration effective de leur bonheur .

L’interpellation de François Compaoré le 29 octobre 2017 à Paris , suivie de sa demande d’extradition, par les autorités burkinabè constitue une avancée significative dans le dossier Norbert Zongo. Toutefois les Coordinations Nationales du Collectif et la CCVC restent en veille jusqu’ à ce que la vérité et la justice se fassent.

Les coordinations nationales du collectif et la CCVC ont salué la mobilisation de ce 13 décembre à Ouagadougou et sur l’ensemble du territoire national. Elles félicitent l’ensemble des militantes et militants , la jeunesse et les appellent à poursuivre le travail de mobilisation dans l’esprit du thème de la présente commémoration .

Emmanuel Fiakofi