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Concours directs 2018 : La machine à correction et son handicap

vendredi 24 août 2018


A moins de 24 heures du lancement officiel des concours directs de la fonction publique 2018, des milliers de candidats affourchent leurs armes pour affronter les épreuves. Nous nous sommes rendus au lycée Philipe Zinda Kaboré pour entendre des candidats en attente des compositions prévues pour se dérouler du 25 août au 08 septembre prochains.

C’est une cour du lycée Philipe Zinda Kaboré inhabituelle que nous avons constatée ce mercredi matin 23 août. Si l’affluence n’est pas celle des grands jours du fait des vacances, le repos n’est pas du tout pour ceux qui cherchent à faire leurs premiers pas dans la fonction publique. Des groupes d’élèves par ci, des groupes d’étudiants par-là, chacun s’exerçant en fonction du niveau du concours postulé. L’ambiance plutôt bonne se veut pour des derniers réglages avant les hostilités. « Depuis le début je me suis préparé, je bosse, je fais des exercices pour mieux m’apprêter », nous lance Issouf Ouédraogo esseulé dans un petit coin hors du bruit. Pour lui, tout se passe bien pour affronter les épreuves et il est confiant pour réussir à son concours de sapeurs-pompiers étant en classe de 1ère. Un autre plutôt calme mais l’esprit pensif et le regard hagard décide de nous parler après un moment de réticence : « je suis là, je me débrouille ; avec les documents que j’ai pu acheter j’espère que d’ici la date prévue je serais très bien outillé. » Confie-t-il dans l’anonymat .Il avoue ne pas être au courant de la machine à correction mais souhaite que tout puisse bien se passer. Le vélo parqué là, accroché de son anti moustique en fumé, c’est le tableau qu’il se rue avant que nous ne tournions le dos.

Nous poursuivions et cette fois vers un monsieur qui brûlait apparemment d’impatience de nous parler. Lui n’est pas là pour les concours directs mais se prépare à un concours professionnel. En tant qu’ancien, Michel Yaméogo se dit préoccupé de la façon dont les concours sont composés .Ils ne reflètent pas en effet selon lui le niveau réel du candidat. Selon lui, avec l’initiation de la machine à correction on n’a pas besoin de réfléchir pour produire un devoir, mais savoir juste choisir ou répondre par vrai ou faux pour être admis même si on n’a pas les compétences requises. « Pourtant dans la fonction publique on a besoin des gens qui savent analyser et faire des synthèses et non des gens robotiques. » Finit par lâcher non sans véhémence Michel Yaméogo. Cependant la machine a certes des avantages du fait qu’elle réduirait énormément les coûts de correction mais -pose toujours problème du niveau des fonctionnaires à répondre efficacement, insiste-t-il. En tout cas le gouvernement devrait trouver la parade pour ces milliers de candidats qui ont pour premier recours la fonction publique après leur cursus.

Alain Yaméogo (stagiaire)