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Grève des transporteurs : Une flambée monstrueuse du prix d’essence

mardi 28 août 2018


Le mouvement d’humeur des transporteurs débuté le vendredi 24 août a déjà des conséquences directes .Dans la ville de Ouagadougou 05 jours après la grève, les usagers ont de la peine à se faire tourner le moteur de carburant. Un tour rapide de quelques artères de la ville montre que si rien n’est fait le pire pourrait subvenir.

Le carburant en particulier l’essence est devenue une denrée rare dans la capitale burkinabè. Pour preuve plusieurs, stations services avaient déjà fermé boutique à seulement deux ou trois jours de la grève. Les stations vides, ont donné place à la création spontanée de points de vente d’essence avec des bouteilles. Ainsi la boite à pandores est ouverte pour se faire des affaires. Sur l’un des points de vente que nous avons visité, on se bousculait pour s’approvisionner un tant soit peu de ce liquide précieux indispensable. Sur ce point de vente Ibrahima Soré nous confie ceci « vraiment nous-mêmes on se bat ici pour avoir l’essence. Je viens d’avoir le litre à 1000F mais dans certains endroits de la ville le litre se vend à 2000 voire 2500F. » Ce dernier appelle les protagonistes à mettre un peu d’eau dans leur vin pour éviter le pire à venir. Pour cet autre usager qui a bien voulu garder l’anonymat, il fustige les grévistes et pour lui c’est inadmissible en ces termes : « si j’étais propriétaire d’une société de transport et qu’un de mes chauffeurs est en grève, je lui paie tous ses droits et je récupère mon camion. » La cherté du litre n’a véritablement pas intimidé les usagers à faire des pieds et des mains pour ravitailler leurs engins .Toujours sur ce site ponctuel de vente d’essence dans le quartier Pissy, notre équipe constate que le vendeur de l’essence en question est un agent d’une station près de là. Les bidons ayant servi au ravitaillement ont été rangés dans ladite station .Cela porte à croire que l’essence proviendrait de la station mais vendu à prix illégal. Tentant de comprendre, le vendeur agent de la station n’a pas voulu se prononcer sur la question .Toutes ces conséquences découlent donc de la grève des transporteurs dont le point d’achoppement est la démission de M. Maïga. En tout état de cause où est passé le Haut Conseil pour le dialogue Social ? Censé anticiper ou résoudre le plus rapidement possible les crises ou grèves ?

Camille BAKI
Alain YAMEOGO (stagiaires)