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Procès putsch manqué : Le Touareg et Nion diamétralement opposés

mercredi 23 janvier 2019


Tout en maintenant ses propos lors de sa première comparution, le sergent-chef, Roger Koussoubé dit le « Touareg » rappelé à la barre le mardi 22 janvier 2019, dit s’inscrire en faux quand a l’accusation qui fait de lui, le messager du général de brigade, Gilbert Diendéré. Il est accusé par l’adjudant-chef major Eloi Badiel et l’adjudant Nion Florent Jean Akowé d’être le porteur du message du coup d’Etat.

Après l’adjudant-chef major Eloi Badiel et l’adjudant Nion Florent Jean Akowé, c’est autour du sergent-chef, Roger Koussoubé dit le « Touareg » d’être rappelé à la barre pour des auditions complémentaires. Accusé par ses prédécesseurs comme étant le messager du général de brigade, Gilbert Diendéré, celui qui a apporté le message qui demande de faire le coup d’Etat, le sous-officier réfute cette accusation. Il déclare à cet effet : « je n’ai jamais été le messager du général Diendéré. Le général Diendéré ne m’a jamais envoyé chez le major Badiel ». Rappelant que le major Badiel et l’adjudant Nion occupaient tous les deux des postes stratégiques dans le dispositif sécuritaire du président de la Transition Michel kanfando, il estime que s’il était porteur d’un tel message, ils auraient dû le mettre aux arrêts. A l’en croire, avant l’action, c’est-à-dire l’interpellation des autorités de la Transition, il n’était pas en contact avec l’adjudant-chef major Eloi Badiel. Clamant avec la dernière énergie son innocence, le prévenu confie qu’il avait été accusé à tort dans d’autres dossiers tels que l’attaque de Yimdi, le pont de Nazimo, etc. mais rappelle qu’il a été blanchi par la suite. Pour le présent dossier, dans lequel il accuse ses frères d’armes de mensonge à son encontre, il déclare : « de mon vivant, je ne vais jamais permettre qu’on mente sur moi ». Si le sergent-chef a fait cette déclaration, c’est parce qu’il estime que de nombreux accusés l’ont chargé à tort alors qu’il était en exil et confirme : « beaucoup de choses ont été dites sur moi du fait que j’étais en exil ». Il semble qu’entre les amis d’hier, le divorce est consommé. L’accusé le confirme quand il raconte que le sergent-chef Mohamed Zerbo a essayé de faire la médiation entre Badiel, Nion et lui mais il lui a fait comprendre qu’il ne va jamais faire la paix avec des gens qui veulent sa mort.
Accusé par l’avocat de l’adjudant-chef major Eloi Badiel, Me Bertin Kiénou d’agent double, le « Touareg » déclare s’inscrire en faux concernant cette accusation. Invité à se prononcer sur les clans au sein du RSP, il a souhaité ne plus revenir là-dessus.

Les observations des conseils de l’accusé

Volant au secours de son client, Me Alexandre Sanwidi dès l’entame de ses observations, a affirmé que le parquet n’a apporté aucun élément nouveau dans l’audition du sergent-chef, Roger Koussoubé. Prenant au mot le procureur militaire, il rappelle qu’il avait lui-même reconnu que n’eut été les parties civiles qui ont reversé dans le dossier une vidéo sur laquelle apparait le prévenu, et dont il ignore à quel moment il a été introduit dans la procédure, il n’aurait aucun élément contre lui. Pour l’avocat, le sergent-chef n’est pas un témoin, mais un accusé. Par conséquent, il a demandé au parquet militaire de ne pas l’amener à donner des éléments pour compléter le vide du dossier ou pour charger un autre accusé. « S’il n’y a rien dans son dossier, aillez le courage de le reconnaître et le dire, pour qu’on puisse mettre fin à cette procédure au lieu de nous épuiser les fesses », a-t-il conclu.
Partageant également la position de son client, Me Michel Traoré quant à lui affirme qu’un coup d’Etat n’est pas un jeu. Pour ce faire, on ne peut donc pas envoyer quelqu’un d’aller dire de faire un putsch. A l’en croire, pour perpétrer un putsch il faut au préalable réunir un certain nombre de moyens logistiques que ne possédait pas le sergent- chef Koussoubé, ajoute t- il. Convaincu que le parquet militaire revient toujours sur les mêmes éléments et n’a pas de preuves concrètes pour incriminer « Le Touareg » dans cette affaire, il s’interroge en ces termes : « Qu’est- ce qu’il a fait concrètement ».

Thierry LOMPO