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Situation sécuritaire : l’opposition exhorte le gouvernement à se ressaisir

mardi 1er octobre 2019


La situation sécuritaire burkinabè faut-il encore le rappeler devient de plus en plus dégradante. Les derniers actes de boucherie est le massacre de près d’une trentaine de civils dans les localités de Zimtenga et Bourzanga, dans la province du Bam. Au cours d’une conférence de presse le 1er octobre 2019 à Ouagadougou, le chef de file de l’opposition a tiré la sonnette d’alarme afin que les autorités prennent la pleine mesure de l’urgence.

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Pour les principaux conférenciers, il urge de sauver la province du Bam des mains des terroristes .Selon Alphonse Marie Ouédraogo, président du parti URD/MS citant l’Agence d’Information du Burkina(AIB), les violences en fin de semaine dernière ont causé le déplacement de près de 19 000 personnes en 72 heures .De ce fait les populations ont été contraintes d’abandonner leurs champs pour trouver refuge à Kongoussi.

Pour les partis de l’opposition, cette situation est imputable au pouvoir le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) en place. Tout en dénonçant la gestion calamiteuse de cette impérieuse question terroriste, ils font remarquer que des mesures préventives auraient évité la casse. La commune de Zimtenga « n’a ni poste de gendarmerie ou de police, ni de détachement militaire » s’alarment les conférenciers.
Rien de tout cela, le président du Faso Rock Marc Christian Kaboré en lieu et place de taper du poing sur la table sur la question de l’insécurité ne pense qu’à sa réélection en 2020 selon l’opposition .En effet, confie Alphonse Marie Ouédraogo, ce dernier aurait discrètement demandé le soutien de trois hommes d’affaires pour la circonstance, se référant à un article du journal Africa Intelligence. L’opposition qualifie ces méthodes d’extorsion et invite les opérateurs économiques à ne pas se laisser intimider par le pouvoir actuel pour quelque raison que ce soit.

L’opposition n’a pas aussi manqué de réagir à chaud sur le dernier rapport annuel du Réseau National de la Corruption (REN /LAC) .Sur ce point Alphonse Marie Ouédraogo et son coéquipier Abdoulaye Arba du parti PMP exhortent le gouvernement à se ressaisir au vu de la situation sécuritaire peu probante et l’avancée de la police municipale, de la gendarmerie et de la police nationale dans les actes de corruption dans ce dit rapport. « C’est assez inquiétant, vue que des corps paramilitaires figurent dans le top 10 de ce peloton », conclut la déclaration.

En tout état de cause, les partis de l’opposition recommandent aux autorités de s’inspirer des succès de l’opération Doofu pour contrer le mouvement terroriste dans leur progression au Bam.

Alain Yaméogo