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Digne d’intérêt : "Le capitaine charge…et tire !" Abdoulaye Barry

jeudi 17 novembre 2022


Le week-end dernier a été marqué par la rencontre entre le Président de la transition et la classe politique.
Si cet événement, d’ordinaire anodin, continue de susciter des réactions frénétiques c’est, sans nul doute, en raison du discours-vérité du capitaine Traoré.
Arrivé comme un OVNI(Objet volant non identifié) à la tête d’un pays alité, le 30 septembre dernier, l’ancien patron du régiment d’artillerie de Kaya a fait ce qu’il sait le mieux : « tirer à balles réelles ».
Sauf que cette fois, la cible a changé.
Dans son viseur, les Hani ont cédé la place aux groupuscules politico-militaires qui ont transformé la mère patrie en gâteau et s’en servent, à satiété, depuis la nuit des temps.

Ils ont ainsi condamné le Faso au triste destin qu’il connnait aujourd’hui à lire entre les lignes du speech présidentiel.
A ce premier rendez-vous, les politiques en ont pris pour leur grade.
Le capitaine Traoré a tiré à bout portant
là où ça fait le plus mal.
La mine des « convives » du jour en disait long sur leur supplice pendant ce réquisitoire sans commune mesure du capitaine Ibrahim Traoré.
C’était trop « ébaillant » pour emprunter un mot fraîchement créé par Raphaël Cece ABBA, ancien aide de camp et coaccusé de Toumba Diakité dans le massacre du 28 septembre 2009 à Conakry.
Et l’onde de choc semble avoir « traversé la société » comme diraient certains courants de pensée.
Au regard des convulsions qu’il a entraînées, le grand oral du capitaine Traoré semble n’avoir laissé personne indifférent.
Il est vrai cette radioscopie de la bérézina politique qui a mis la nation en péril n’est pas inédite.
Dans sa dernière adresse à la nation, en août dernier, le lieutenant-colonel Damiba n’est pas allé du dos de la cuillère pour faire un diagnostic visiblement sans complaisance de « l’état de la nation ».
Il avait clairement indexé non seulement la responsabilité de la classe politique mais également et surtout certains FDS et VDP dans l’exacerbation de la crise sécuritaire à travers des agissements contraires aux serment de soldat.
Mais le Capitaine Traoré semble avoir touché la fibre émotionnelle de ses compatriotes.
Dans le fond comme comme dans la forme, il a parlé au coeur des Burkinabè avec des mots à l’effet cathartique.
C’est l’objectif principal d’une communication politique comme celle-là.
Et, il semble l’avoir atteint dans un pays où il suffit juste d’un minimum pour redonner au peuple l’espoir perdu depuis belle lurette.
Ce discours augure d’un changement paradigmatique sur les causes profondes de la crise sécuritaire qui déchire les fondements de l’Etat et de la nation burkinabè depuis 7 pénibles années.
La perception générale du phénomène semble se résumer à la dimension criminelle. Et c’est à juste raison.
La parole du Président de la transition a le mérite de remettre au goût du jour des analyses sérieuses jamais prises en compte par les gouvernants précédents pour une meilleure réponse aux défis sécuritaires.
Le terrorisme est né d’un ensemble de vulnérabilités structurelles de l’Etat post-colonial.
Il s’agit d’une crise de l’Etat lui-même, incapable de jouer pleinement son rôle régalien.
L’affaissement de l’Etat a donc entraîné la déliquescence des fondements de la société.
Ce discours vient également balayer certains récents clichés à peine caricaturaux de l’officier burkinabè.
Sankara et ses trois compagnons ont laissé l’image d’officiers qui ont été à bonne école avec une solide culture politique.
Cependant cette image sera quelque peu écorchée en 08 mois de gouvernance sous l’égide du MPSR 1.
De ce point de vue, le jeune capitaine de 34 ans fait de la restauration et assure, pour l’instant, lors de prises de parole sans papiers.
La meilleure improvisation est celle qui est préparée dit-on.
Mais au-delà des mots, pour soigner les maux de la nation, il lui faudra agir en alliant la magie militaire et le génie politique dans un esprit de large rassemblement des Burkinabè.
En plus du canon contre l’ennemi, il faudra du baume pour le cœur de chaque Burkinabè.
Pour y arriver, il y a un chemin d’or que ses prédécesseurs n’ont pas trouvé utile d’emprunter : placer l’éthique au cœur de l’action publique et rassembler tous les Burkinabè de tous les bords.
En clair, il s’agira de faire en sorte que les partisans de Sankara, de Compaoré, de Diendiere, de Kaboré, de Zida, de Damiba…tous sans exclusive se retrouvent, se reconnaissent en leur patrie et s’engagent résolument à le bâtir à l’image de leurs rêves individuels et collectifs.
Ce défi si pressant pourrait servir de bréviaire sur le chemin de la vérité. Car aucun mensonge ne résiste à l’épreuve du temps.

www.touteinfo.com

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