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Liberté de la presse au Burkina :« La première liberté est la liberté de vivre » dixit Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre de la communication

mardi 4 juin 2024

Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, Ministre d’Etat, Ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme était l’invité de l’émission « Sur la brèche » du 2 juin 2024 de la chaine nationale RTB. Sur la question de la liberté de la presse au Burkina Faso, le Ministre en charge de la culture affirme qu’il n’est nullement question de remettre en cause les acquis de la presse. Pour lui, dans ce contexte de guerre, c’est un devoir pour chaque citoyen, y compris les hommes de médias, d’accompagner la dynamique de reconquête du territoire national.


Des décisions de suspension prises par le gouvernement à l’encontre de certains médias ont été désapprouvées par certaines voix dans le milieu médiatique. Ces derniers crient au musellement et à une régression de la liberté de la presse au Burkina Faso. Le Ministre de la Communication, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, clarifie l’approche du gouvernement sur cette question dans son passage à l’émission « Sur la brèche » de la RTB.
« Tout média qui va s’inscrire dans cette logique de désinformation, de diabolisation de nos Forces de Défense et de Sécurité, dans cette logique de légitimation des forces obscurantistes (…), ce média nous trouvera sur son chemin » a- t-il déclaré. En effet, pour lui, le combat pour la reconquête du territoire se mène également sur le terrain de la communication. Il n’est donc pas nécessaire dans un tel contexte de montrer à l’ennemi les faiblesses de nos combattants. En effet poursuit-il, ces types de communication contribuent à baisser le moral des combattants.
« La première liberté est la liberté de vivre » renchérit Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo qui affirme que cette liberté est au cœur du combat des Forces de Défense et de Sécurité et des Volontaires pour la Défense de la Patrie. Il insiste donc sur la nécessité pour les hommes de médias de tenir compte du contexte actuel de guerre en communiquant pour galvaniser les troupes qui mènent cette guerre contre l’hydre terroriste.
Il rassure cependant, que les médias travaillent en toute liberté car il n’a pas été demandé à un média de supprimer une rubrique dans ses parutions. Il est juste demandé aux hommes de médias d’accompagner le gouvernement dans sa dynamique de reconquête en étant les soldats du front de la communication contre ceux qui nous endeuillent.
Quant à la nouvelle loi organique du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) qui donne la possibilité au Chef de l’Etat de nommer le président, le Ministre assure qu’elle est loin d’être une mainmise de l’exécutif sur l’organe de régulation. Elle consolide l’indépendance et l’autonomie du CSC, selon le Ministre de tutelle.

Sawedeta Mariam Maiga