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Audiences à Kosyam : la Banque mondiale prête pour financer la construction d’une centrale énergétique au Burkina Faso

mercredi 10 février 2016


Trois personnalités dont le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique subsaharienne ont été reçues par le président Roch Kaboré ce mardi 9 février au palais de Kosyam. Mokhtar Diop a affirmé la disponibilité de l’institution à financer la construction d’une centrale énergétique d’une dizaine de mégawatts au Burkina Faso.

Par Thierry MENSAH

Trois personnalités et pas des moindres ont rencontré le président Roch Marc Christian Kaboré au palais de Kosyam : l’ambassadeur du royaume de la Belgique au Burkina Faso Philip Heuts et la chef de la mission d’observation électorale de l’Union européenne, Cécile Kashetu Kyenge.

Philip Heuts, attristé de quitter le Burkina Faso

Jusque là ambassadeur du royaume de Belgique au Pays des Hommes intègres, Heuts a tenu à rencontrer le président du Faso pour faire ses adieux avant rejoindre sa terre natale. Sourire aux lèvres comme pour dire qu’il a accompli sa mission, il a déclaré que la coopération de développement entre la Belgique et le Burkina Faso est au beau fixe. Il estime qu’il s’agit ici d’une relation qui va de pair avec certaines contributions. Il cite les échanges dans le domaine de la recherche scientifique, l’éducation, la santé, la sécurité alimentaire, etc. qui constituent un partenariat pour l’amélioration des conditions de vie des populations. Fort de cette relation entre les deux pays, le diplomate a confié que son pays continuera d’être un partenaire important pour le Burkina pendant encore des années. Il a fait comprendre que cette coopération va s’étendre désormais dans le domaine de la formation professionnelle de qualité, adaptée au marché du travail. Âgé de 65 ans, Philip Heuts qui a passé deux ans et deux mois au Faso a fait ses adieux au peuple burkinabè qui l’a marqué « profondément » en ces termes : « c’est avec un cœur attristé que je quitte le Burkina. » Il confie garder des Burkinabè, l’image d’un peuple vaillant, respectueux des valeurs des autres et qui a su garder sa dignité en toute circonstance.

Le rapport final de l’Union européenne sur scrutin du 29 novembre 2015 remis au président du Faso

Après l’ambassadeur belge, c’est la chef de mission d’observation électorale de l’Union européenne, Cécile Kashetu Kyenge qui a été reçue par le président Roch Marc Christian Kaboré. A la tête de la mission d’observation électorale du scrutin couplé du 29 novembre 2015 et ce, depuis le 5 septembre 2015, elle a remis son rapport final avec des recommandations au locataire de Kosyam. Le lundi 8 février déjà, ce même rapport avait été remis au chef du gouvernement Paul Kaba Thiéba.
Cécile Kashetu Kyenge a déclaré que les deux autorités qui ont déjà pris connaissance du document ont compris la nécessité de travailler à partir d’aujourd’hui sur les recommandations qui vont renforcer le processus électoral. En ce qui concerne l’intérêt du peuple pour le contenu dudit rapport, Cécile Kashetu Kyenge a confié que ce mercredi 10 février 2016, il sera présenté officiellement à la presse et au public au cours d’une conférence de presse que la mission organise à 11 heures à l’hôtel Golden Tulip, ex-Silmandé.

La Banque mondiale, prête à accompagner le Burkina Faso dans l’énergie

Le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique subsaharienne Mokhtar Diop était la troisième personnalité reçue par le président Kaboré. Il a confié à sa sortie d’audience que sa visite a pour objectif de montrer la volonté de son institution à appuyer et accompagner le gouvernement dans ses efforts de redressement de l’économie burkinabè. Il s’agit, selon Mokhtar Diop de faire le point des relations entre le Burkina et la banque mondiale. Il a également confié que les échanges ont porté sur les orientations stratégiques définies par les autorités et les moyen que l’institution mettra en place pour leur accompagnement. Dans ces orientations, on peut citer le développement de l’énergie qui, d’après Mokhtar Diop, est essentiel pour la croissance du pays, pour la réduction de la pauvreté, et le bien-être de la population. La construction d’une centrale énergétique pour faire face au déficit énergétique a de fait été au cœur des échanges selon l’expert de l’institution. Ensemble, la taille exacte de ladite centrale et son coût seront définis dans les jours à venir. Fait-il savoir. Mais déjà, l’homme pense qu’elle sera d’une dizaine de mégawatts. La banque mondiale compte s’appuyer aussi sur le secteur privé pour financer le solaire. Mokhtar Diop a rassuré qu’il y a la possibilité d’avoir au Burkina une centrale thermique, également du solaire qui soit produit en quantité suffisante dans un avenir très proche. Toujours dans les discussions, le secteur informel s’est fait inviter dans les échanges. Parti du constat qu’il existe un déficit important de production au Burkina Faso, l’institution financière a aussi décidé d’après son expert de réorienter l’ensemble des ressources disponibles pour faire face à ce déficit de production. Si la banque est déjà présente dans ce secteur à travers le financement du projet de Bagré, elle compte investir un peu plus dans l’agriculture, l’élevage et l’irrigation.