Le réseau national de lutte Anticorruption REN-LAC a poursuivi ses activités entrant dans les Journées Nationales du Refus de la Corruptions ce 09 décembre 2020 à Ougadougou.Dans le 2e jour, le panel était « La lutte contre la corruption dans le secteur minier »
Pour Bassolma Bazié, qui était le modérateur du panel du jour, le pillage des ressources minières du pays par les multinationales et les autorités en place commande une mobilisation générale des populations pour défendre leur bien à tous.

Ceux qui pillent le peuple, qui exploitent le peuple, ce sont des gens qui sont sans état d’âme.S’il y a un tournant, ils peuvent vous liquider parce que, ce qu’ils regardent en face c’est le gain. Ça me fait encore mal quand je vois des structures telles que le ministère des mines qui estime que le REN-LAC ne l’a pas classé parmi les institutions les plus corrompues. Donc pour eux, c’est comme si ça va. Ça fait pleurer .Notre intelligentsia, nous le mettons au service de qui ? Le pays qui nous a nourri, qui nous a bercé, qui nous a éduqué, nous ne sommes pas capables d’avoir le courage de le défendre de façon conséquente. On fait des conventions avec Bolloré sur des rails où on retrouve des cargaisons de charbon fin. Jusqu’aujourd’hui vous voyez comment ce dossier évolue au niveau de la justice. C’est comme si quand on te prend la main dans le sac en terme de corruption, en terme de malversations, on te met davantage à un haut lieu où tu peux davantage en commettre. (…)Nous aujourd’hui quel que soit le risque que nous prenons, à travers le REN-LAC et les autres acteurs, les risques en valent la peine d’être pris dans la mesure où nous passons, mais des générations viennent.

Alain YAMEOGO
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