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Lettre d’hommage à notre Ami Zagué Dabiré Wilfried décédé le dimanche 28 février 2016

jeudi 3 mars 2016


Cher willy, tu entames le voyage du non retour avec pour seul escale ton Dissin natal que tu aimes tant. Tu diras au Tout puissant à qui il a plu de te rappeler auprès de lui que c’est plutôt trop tôt ! Mais comme il fait toute chose bonne en son temps...

C’est un véritable supplice que de parler de toi au passé !

On retiendra de toi un jeune homme engagé pour son pays. Tu étais de toutes les marches, de l’insurrection populaire et de la dernière résistance de septembre 2015.

Tu rayonnais de joie et ça se reflétait sur tout le monde à tes cotés. Ta pognée de main franche, ton sourire qui ne te quitte jamais, tes boutades pour détendre l’atmosphère avant de reprendre le travail, ton fou rire quand il le faut et ta promptitude à rendre service nous manquerons.

Ta passion pour le métier a fait de toi une référence. Doté d’une curiosité positive hors paire, tu es un as des technologie de l’information et de la communication. Oui, tu es un véritable génie quand il s’agit de pondre un outil de communication. Détenteur du maximum de logiciels de réalisation en communication, tu ravitaillais beaucoup d’entre nous en application.

Des projets tu en avais plein la tête. A titre privé, au niveau associatif et dans les espaces de partage d’expériences, tu avais toujours des idées qui séduisent et qui construisent.

Fortement attaché à ses origines et valeurs culturelles, Wilfried Dabiré est devenu Zague Dabire Wilfried sur Facebook. Cela parce que pour toi il faut que chaque Dagara de mette le nom de son clan en avant pour mieux vous connaître entre vous.

Willy, tu étais aussi une canaille assez particulière. Tu étais Souvent en retard en compagnie de ta grande Aïdas Sanogo (avec qui tu partageais ta moto et vice versa) ou carrément absent de la classe. Toutefois, tu avais de bonnes notes aux examens. Tes thèses étaient pertinentes au point de déstabiliser souvent tes maîtres. Un de nos professeurs a fini par reconnaître publiquement (en classe) ton intelligence avec un humour plutôt taquin que la promotion n’est pas prête d’oublier. Comme un moteur à diesel tu prends ton temps pour te lancer au travail, mais quand tu arrives ça roule et ça rassure.

Sans toi, ce sera difficile pour nous tous, Parce que tu étais d’un grand humanisme. Dur aussi parce que quand beaucoup d’entre nous étaient numériquement ou techniquement bloqués, c’est toi qu’on appelait au secours. Mais on va y arriver parce que tu n’as jamais baissé les bras quand il s’agit de bosser.

Willy, tu étais tout simplement willy, et tu resteras Willy à jamais ; ça, on ne peut pas nous l’enlever.

Adieu Cher Ami !
Ceux qui partagent
ces opinions sur toi.

Thierry Roland Ouédraogo