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Absence des jeunes dans les spères de décision : le MBDC réfléchit sur les stratégies pour faire bouger les lignes

jeudi 31 mars 2016


Le Mouvement burkinabè pour le développement et le civisme (MBDC) a organisé un atelier au profit des jeunes ce jeudi 31 mars 2016 à Ouagadougou. Les participants auront à réfléchir sur les stratégies à adopter pour une participation et une bonne représentativité des jeunes dans les instances de prise de décision au Burkina Faso.

On ne cessera de le dire, les jeunes ne sont pas suffisamment associés dans les prises de décisions au Burkina Faso. Les chiffres parlent d’eux-mêmes si on s’en tient aux propos du chargé de projets du Mouvement burkinabè pour le développement et le civisme (MBDC), Cheick Fayçal Traoré. Il relève ici quelques exemples qui montrent qu’aucun jeune n’est dans le gouvernement actuel ; seulement 5 jeunes au parlement ; et certaines estimations qui donnent moins de 10% aux récentes nominations. Au Regard de cette situation, il estime qu’il est temps que quelque chose soit fait. C’est donc parti de ce constat que le Mouvement burkinabè pour le développement et le civisme (MBDC) a organisé au profit des jeunes, un atelier national de réflexion sur les stratégies à adopter pour une participation et une bonne représentativité des jeunes dans les instances de prise de décisions au Burkina Faso. « Nul n’a encore besoin de démontrer la pertinence de la présence des jeunes dans les instances décisionnelles aussi bien au niveau national qu’international », a déclaré

Cheick Fayçal Traoré. C’est pour cela que les Nations unies et l’Union africaine dans leur Charte ont donné des directives exigeant la participation des jeunes dans les prises de décisions de la Nation, et des politiques de jeunesse, a-t-il confié. En exemple, il a cité l’article 11 de la Charte africaine qui dit : « Favoriser la création d’une plate-forme pour la participation des jeunes à la prise de décisions aux niveaux local et national, régional et continental de la gouvernance ». Toujours dans cette même charte, ont peut lire : « Les gouvernements sont invités à garantir la participation des jeunes aux parlements ». Le chargé de projets du MBDC estime que ces points expriment de manière assez éloquente qu’il ne s’agit pas d’avoir des vœux aussi pieux soient-ils, mais d’agir pour la réalisation effective de la participation des jeunes à la gouvernance.

Malgré l’existence de ces instruments, le constat reste très amer au niveau africain en général et burkinabè en particulier regrette Cheick Fayçal Traoré. Il ne désespère pas pour autant. Il estime que grâce audit atelier, c’est une opportunité qui est offerte aux jeunes d’agir pour faire enfin changer la tendance. Il renchérit en affirmant que l’atelier du jour entend ouvrir une brèche dans ce sens pour aboutir à un résultat probant. « Nous fondons l’espoir que l’atelier de ce jour ouvre de nouvelles perspectives victorieuses », a-t-il conclu.

Thierry KABORE
Touteinfo.com