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Examens scolaires au Burkina : des professeurs protestent contre l’organisation du BEPC

vendredi 7 juin 2024

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Quel enseignant doit participer à la correction et quel agent de la vie scolaire doit être membre du secrétariat ? C’est la question que se posent les professeurs de plusieurs lycées de Ouagadougou. Réunis ce jeudi 6 juin 2024 devant la Direction provinciale des enseignements du post-primaire et secondaire de la région Centre, puis finalement au Lycée Marien N’Gouabi, ils dénoncent la non convocation des professeurs qui ont tenu durant toute l’année scolaire les élèves de la classe du 3ème, pour la correction de l’examen du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC). Ils dénoncent également la non convocation des agents de la vie scolaire dans le secrétariat des différents centres de composition.


Les professeurs des lycées Marien N’ Gouabi, Bambata, Song-Taaba, Mixte de Gounghin et Vénégré ont protesté contre une situation qu’ils trouvent inadmissible. Ils protestent contre le fait que les enseignants et les agents de la vie scolaire qui ont participé à la formation des candidats au BEPC ne soient pas convoqués pour la correction et le secrétariat dudit examen. Pour le Délégué du personnel du lycée Song-Taaba, Moumouni Konfé, sur trois classes que compte l’établissement, aucune convocation n’a été reçue, tant au niveau des enseignants que des agents de la vie scolaire.

Au niveau du lycée Marien N’ Gouabi , il affirme qu’ils ont reçu 3 convocations, soit 2 pour des stagiaires et une pour un professeur certifié, mais aucune convocation pour les agents de la vie scolaire. Quant aux autres lycées membres du mouvement d’humeur à savoir les lycées Vénégré, Bambata et Mixte de Gounghin, on note respectivement 8 convocations pour 5 classes de 3ème , 12 convocations dont 7 en anglais pour 3 classes de 3ème et 7 convocations pour 4 classes de 3ème .

Pour un établissement qui compte à son actif 6 classes de 3ème « que nous n’ayons pas reçu de convocation pour les collègues qui intervenaient dans ces classes posent problème parce que cela fait partie des critères de sélection (…) Et pour la vie scolaire, on ne peut pas avoir traité plus de 400 dossiers et aucun agent n’est retenu pour le secrétariat. Cela ne s’explique pas. » Renchérit le premier Délégué du personnel du Marien N’Gouabi Eudes Irkètièzié PODA.

Les délégués du personnel de ces différents établissements s’indignent également contre la convocation de correcteurs qu’ils affirment venir d’ailleurs. « Lorsque nous jetons un coup d’œil dans les secrétariats, ce sont des acteurs qui ont été déplacés des bureaux pour être les secrétaires. On ne peut pas faire le travail dès le mois d’octobre et lorsqu’il s’agit d’avoir des émoluments, on prend d’autres acteurs (…) Nous ne pouvons pas être en classe et au moment de la correction on trouve des correcteurs ailleurs », ajoute M. PODA .
Le deuxième Délégué du personnel du lycée Marien N’Gouabi, Sinibasba Kiendrebéogo, déplore également le manque de communication dans ce dossier. En effet, il affirme qu’ils ont frappé à deux reprises à la porte, qui est restée close, de la Direction provinciale des enseignements du post-primaire et secondaire. Toutefois : « nous avons entendu dire que l’autorité travaille sur la situation » nous confie-t-il.
Ces acteurs du monde éducatif interpellent l’autorité sur cette situation qu’ils jugent injuste et inacceptable. Ils espèrent qu’une issue favorable sera trouvée à cette affaire d’ici la fin de l’examen qui a débuté le 4 juin 2024.

Sawedeta Mariam Maïga